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Avenir de la profession : un manifeste collectif en appelle au gouvernement
Plusieurs réunions préparatoires ces dernières semaines ont mené la profession, lors d’une conférence commune inédite, à présenter ce mardi 5 juillet un « manifeste pour la pharmacie française ».
Ce manifeste est signé des trois présidents de syndicats (FSPF, USPO et UNPF), des sections A (titulaires d’officine), D (adjoints) et E (DOM-TOM) de l’Ordre national des pharmaciens, des représentants des groupements et enseignes d’officines (Federgy, CNGPO, UDGPO), de la pharmacie rurale (APR) et des étudiants en pharmacie (ANEPF).
Présenté dans les locaux de l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine) à Paris, ce manifeste présente un front commun de la pharmacie d’officine dans la perspective du vote du projet de la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017, en décembre, des négociations pour la prochaine convention pharmaceutique, qui devraient être finalisées en avril 2017 et des élections présidentielles, qui trouveront leur aboutissement en mai 2017.
La première étape consiste en effet, selon les acteurs de la profession, à « appeler le gouvernement à s’engager avant le PLFSS pour fixer un cadre économique clair. Les syndicats estiment ce cadre indispensable avant l’ouverture de la négociation de la convention nationale pharmaceutique qui engagera les pharmacies, l’assurance maladie et l’Etat pour 5 ans ».
« Le ministère de la Santé pense que pour la pharmacie, tout va bien. Il ne voit pas la fragilité totale du réseau officinal, martèle Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Nous voulons un engagement du gouvernement sur la volonté de réformer avec une enveloppe prévue dans le PLFSS ». « Concernant le PLFSS, nous ne pouvons pas attendre la rentrée. Il faut lancer l’alerte dès aujourd’hui », confirme Philippe Gaertner, président de la FSPF.
Selon ce document qui s’adresse outre au gouvernement aux élus, la profession veut rappeler les difficultés économiques de l’officine et la menace sur l’emploi des 120 000 salariés officinaux.
« Nous voulons conforter la place de pharmacien dans l’observance et le bon usage du médicament, renforcer le rôle du pharmacien auprès des personnes âgées en ville et en EHPAD, développer les actions de prévention et de dépistage à l’officine, organiser la continuité ville-hôpital, développer la coordination entre les différents professionnels de santé, et obtenir une rémunération adaptée à ces nouvelles missions », indique également le manifeste.
Les acteurs de la profession s’accordent sur la nécessité de développer et communiquer sur les nouveaux services pharmaceutiques pour toute la population.
En pratique, ce manifeste sera rapidement adressé au gouvernement et aux politiques. Une affiche apposée dans les officines doit sensibiliser le grand public dans le même sens, à partir de mi-juillet. Par ailleurs, chaque pharmacien pourra prochainement déposer idées et propositions en ligne sur une plateforme dont l’élaboration est conduite par la FSPF.
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