Code hormonélectoral

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Publié le 12 mai 2017
Par Laurent Lefort
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Le Royaume-Uni et son Brexit. Les Etats-Unis et Donald Trump. Les élections présidentielles françaises transformées en pochettes surprises permanentes. Le « dégagisme » est devenu LA discipline politique internationale. Celle qui fait perdre leur latin en même temps que leur vernis de crédibilité aux spécialistes des sondages. Ne les accablons pas, ils font pourtant bien le job. Seulement ils ne peuvent pas tout maîtriser. En particulier l’influence de la météo hormonale sur nos choix électoraux. C’est ce paramètre qu’évoquent le plus sérieusement du monde des études publiées en 2013, dans la revue américaine Psychological Science.

Passons rapidement sur les hommes. Ceux dont le taux de testostérone est élevé auraient plus de facilité à proférer, avec une totale décontraction, des propos racistes. De là à penser qu’ils les expriment aussi dans l’isoloir, il n’y a qu’un pas.

Le vote des femmes est quant à lui plus complexe. En jeu, leurs hormones ovariennes. Kristina Durante, professeur dans une école de marketing du New Jersey n’en démord pas : les femmes en couple sont politiquement plus conservatrices (traduisez par plus à droite) au moment de l’ovulation. Mais pas les célibataires, dont la fibre libérale est au contraire accentuée.

Que retenir de tout cela ? Pas grand chose en fait. Si ce n’est que les périodes électorales n’ont jamais aussi bien porté leur nom.

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