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Réduire les volumes de médicaments : ça se joue maintenant !
L’inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’inspection générale des finances (Igf) préparent un rapport sur la régulation des prescriptions médicales. Pour les besoins de ce rapport, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a été auditionnée mercredi 9 juillet. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) le sera à son tour le 22 juillet.
Missionnées par le Premier ministre, les deux administrations devront proposer des mesures pour une meilleure maîtrise des prescriptions, en ville comme à l’hôpital. « Ce rapport s’inscrit dans le cadre des orientations de François Bayrou pour le budget 2026, qu’il présentera mardi 15 juillet. L’Igas et l’Igf souhaitent voir quelles actions peuvent être envisagées pour réguler les volumes de médicaments. Je leur ai dit pour ma part que le problème était plutôt à chercher du côté des dépenses liées aux prix des médicaments et pas aux volumes », tranche Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
La France n’est plus championne de consommation des médicaments
L’occasion pour le syndicaliste de tordre le cou à des idées fausses et tenaces sur la consommation de médicaments par les Français. « La France n’est absolument pas le pays où l’on consomme le plus de médicaments par habitant. Nous sommes revenus dans la moyenne européenne, largement en dessous de l’Angleterre et de l’Allemagne. Les politiques de régulation des dernières années ont été drastiques et nous voyons bien leur effet sur l’économie des officines. »
Trop de pharmacies ?
Philippe Besset rappelle également que la France est désormais quatorzième eu Europe pour le nombre de pharmacies par habitant. « Nous étions troisièmes il y a dix ans. Les choses ont changé depuis. Aujourd’hui, il y a 8 500 communes dotées de pharmacies et elles doivent le rester pour éviter des problèmes d’accès aux médicaments », martèle le patron de la FSPF.
Responsabiliser le prescripteur
De son côté, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) planche sur ses recommandations en vue d’une audition prévue le 22 juillet. Lucie-Hélène Pagnat, directrice générale du syndicat, en développe quelques-unes : « Nous estimons que les prescripteurs doivent être responsabilisés en premier lieu, dans la mesure où ce sont eux qui génèrent la dépense. D’autres pays européens communiquent aux prescripteurs le montant remboursé pour leurs prescriptions pour les sensibiliser et les responsabiliser. » Autre piste de régulation des prescriptions : « Instaurer l’obligation de l’ordonnance numérique, gage de qualité et d’honnêteté du traitement des prescriptions. » Ou encore rendre la e-prescription obligatoire au-dessus d’un seuil tarifaire de médicaments.
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