Nouvelles missions : une montée en puissance mais la rémunération reste un sujet

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Nouvelles missions : une montée en puissance mais la rémunération reste un sujet

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Publié le 12 juin 2025 | modifié le 13 juin 2025
Par Elisabeth Duverney-Prêt
Entre la prévention des maladies, et le suivi des patients et de leur traitement, les nouvelles missions continuent de se déployer en pharmacie. GersData vient de publier les chiffres des cinq premiers mois de l’année 2025.

La montée en puissance des nouvelles missions se poursuit, en pharmacie. Les chiffres publiés par GersData confirment l’intérêt grandissant des officinaux à s’investir dans leur nouveau rôle en matière de dépistage, de vaccination et d’accompagnement des patients. Pas moins de 95 % des pharmacies ont remis un kit de dépistage du cancer colorectal depuis le début de l’année. Un niveau qui ne cesse d’augmenter tant la mission est facile à mettre en œuvre pour les pharmaciens et est aujourd’hui pleinement intégrée par les équipes officinales. Côté vaccination, la quasi-totalité des officines s’y sont mises, démontrant que la population a désormais le réflexe de se rendre en pharmacie pour se faire vacciner. 80 % des pharmaciens ont par ailleurs prescrit les vaccins, facilitant le parcours de soins de leurs clients.

Les entretiens à la peine

La réalisation des entretiens femmes enceintes s’essouffle quant à elle « avec seulement une pharmacie sur quatre investie cette année dans cette mission. La moitié des pharmacies en a réalisé moins d’un par mois », détaille David Syr, directeur général de GersData. Une baisse de 10 % par rapport à 2024, de même que pour les entretiens pharmaceutiques. Il faut dire que leur mise en place et leur réalisation sont particulièrement chronophages.

En revanche, les tests d’orientation diagnostique (Trod) pour l’angine et la cystite maintiennent un fort taux d’implication, avec 8 pharmacies sur 10 ayant réalisé un Trod. « La téléconsultation continue elle aussi à prendre de l’épaisseur, puisqu’un tiers des pharmacies ont réalisé au moins une téléconsultation sur ces cinq premiers mois. 5 % d’entre elles en font même plus de trois par jour, et 50 % moins de quatre par semaine », continue le responsable. 

Des chiffres qui démontrent que, face au défi des nouvelles missions, les pharmacies continuent de chercher leurs marques pour adapter leur organisation et se former. Au bout du chemin, l’objectif d’un rôle étendu du pharmacien en tant qu’acteur central de la santé publique est une belle motivation. Pour autant, la rémunération reste l’élément clé pour mettre l’ensemble des équipes à la tâche.

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