Tire-lait et LPP : ce qui risque de changer

© Un tire-lait de la marque Kitett - DR

Tire-lait et LPP : ce qui risque de changer

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Publié le 25 octobre 2018
Par Laurent Lefort
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Voilà un sujet sur lequel André Tanti, vice-président du Comité économique des produits de santé (CEPS) en charge des dispositifs médicaux, reconnaît avoir été « battu » selon ses propres termes : le CEPS n’a pas réussi à rendre obligatoire le contact impératif avec les patientes pour la délivrance d’un tire-lait. Ce qui a fait dire à André Tanti, lors du 71e congrès national des pharmaciens (Strasbourg, 20 et 21 octobre) qu’« il y a des gens dans ce pays qui ne jurent que par la vente en ligne ».

Mais, sur les tire-laits, le CEPS n’a pas encore dit son dernier mot. « Le coût des locations de tire-lait a été multiplié par 6 en 10 ans ; je ne pense pas qu’on ait multiplié par 6 l’allaitement maternel en France dans le même temps. Notre pays peut même se targuer d’avoir le plus mauvais taux d’allaitement maternel en Europe », fait remarquer André Tanti avec une pointe d’ironie. 
Lors de la table ronde « Prix, concurrence : où va la LPP ? », le vice-président a indiqué avoir d’autres objectifs en ligne de mire.
Primo, il existe en location des restes à charge importants pour les mères, une situation que le CEPS juge anormale. Voilà pourquoi il entend imposer des prix limites pour que la délivrance s’effectue sans reste à charge.
Secundo, le CEPS envisage de limiter le prix auquel les tire-laits sont vendus aux pharmaciens pour mise en location. Ce tarif ne devrait pas excéder 800 euros. 



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