Mieux vaut prévenir…

Réservé aux abonnés
Publié le 6 décembre 2018
Par Laurent Lefort
Mettre en favori

Chasse gardée ? Bien sûr que non. La prévention est, et doit être, l’affaire de tous, professionnels de santé comme patients. Force est de constater que certains semblent toutefois avoir une petite longueur d’avance. C’est en tout cas ce qu’évoque la stratégie mise en place par l’Ordre des pharmaciens pour vous rendre incontournables aux yeux de l’exécutif.

Son rapport sur la prévention accompagné de 15 propositions n’est que le point d’orgue d’une démarche particulièrement bien construite. Et en totale adéquation avec la feuille de route dictée par le président de la République et la ministre de la Santé. N’oublions pas que le premier a « poussé » la mise en œuvre du service sanitaire pour initier dès leurs études les futurs professionnels de santé aux enjeux de la prévention primaire. Quant à la seconde, elle affirme que les missions de santé publique des pharmaciens ont vocation à se développer.

Surtout, la prévention est au cœur de chacune des dernières actions fondatrices de l’Ordre. Exemple, le projet de refonte du code de déontologie. Sa sous-section relative aux règles en matière d’information et de publicité autorise explicitement les groupements et les réseaux de pharmacies à mener des campagnes de prévention. Dans sa réponse à la consultation publique lancée par l’Autorité de la concurrence mi-octobre, c’est encore sur les actions de suivi, de vaccination ou même de prescription de certains actes de biologie médicale nécessaires au suivi des traitements que l’instance ordinale a établi sa réponse. Il est encore un peu tôt pour savoir quelle place les pharmaciens occuperont sur ce vaste terrain de jeux de la prévention, mais d’ores et déjà, c’est bien joué.

Publicité