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© Le débat CPTS sur PharmagoraPlus - Anthony Le Breton
Exercice coordonné : l’envol des CPTS
Communautés professionnelles territoriales de santé ou CPTS. Nées en 2016, ces structures ont pour vocation d’organiser l’action interprofessionnelle d’un territoire donné pour répondre aux besoins sanitaires de la population. « On en compte 200 à ce jour, dont 50 qui sont opérationnelles. L’objectif du ministère de la Santé est d’atteindre un millier de CPTS d’ici à 2022 », indique Jean-Philippe Brégère, pharmacien en Nouvelle Aquitaine, vice-président de l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine) et membre de la fédération des CPTS, lors d’une conférence organisée par Le Moniteur des pharmacies, samedi 30 mars, au salon PharmagoraPlus.
Les pharmaciens ont toute leur place dans ce dispositif. Le plus souvent créé sous statut d’association loi 1901, il rassemble professionnels libéraux, acteurs sanitaires, hospitaliers, médicosociaux et sociaux. Ses missions sont notamment orientées vers l’accès aux soins non programmés et la prévention. « Il faut identifier ce qui est le plus urgent sur un territoire et en discuter avec les autres professionnels, notamment hospitaliers. Comme nous sommes proches d’un clinique d’excellence gériatrique, nous avons travaillé sur la prévention du risque et le repérage de la fragilité chez le patient âgé », explique Sophie Sergent, pharmacienne à Liévin (Pas-de-Calais) et présidente de la commission Pharmacie clinique et exercice coordonné à la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France). La CPTS qu’elle a contribué à créer il y a un an et demi a été homologuée fin mars par l’ARS des Hauts-de-France. « Au départ, il faut des missions socles et une dynamique de personnes qui voient l’intérêt de se fédérer. Les pharmaciens doivent y aller car les nouvelles missions se feront dans l’exercice coordonné. » La CPTS regroupe une cinquantaine de professionnels qui envisagent des développements progressifs. Pour Stéphane Honoré, président de la SFPC (Société française de pharmacie clinique), la CPTS présente un intérêt majeur pour renforcer le lien ville-hôpital, notamment dans le cadre de la conciliation médicamenteuse. Une CPTS a récemment été créée dans le 13e arrondissement de Paris, dans une zone de logements sociaux carencée en médecins généralistes et spécialistes. Les thèmes retenus sont la lutte anti-tabac, la prise en charge de la BPCO et la santé des migrants. « Les pharmaciens sont partie prenante depuis le départ », indique Gilles Echardour, ancien délégué territorial de Paris au sein de l’ARS Ile-de-France. Cependant, seulement 10 à 15 % des professionnels du territoire y sont impliqués à ce jour.
Côté rémunération, des négociations sont en cours entre les représentants des professionnels de santé et l’Assurance maladie, dans le cadre de l’ACI (accord conventionnel interprofessionnel). Pour se lancer, un financement est versé aux porteurs de projet, ainsi qu’une dotation régionale. Selon les dernières avancées de cette négociation, début avril, l’aide au fonctionnement par l’Assurance maladie varie en fonction du nombre d’habitants concernés : 50 000 euros pour moins de 40 000 habitants, 60 000 euros de 40 000 à 70 000 habitants, 75 000 euros de 70 000 à 250 habitants et 90 000 euros au-delà de 250 000 habitants). Les moyens alloués ensuite sont fonction des actions réalisées.
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