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© Une expérimentation sur le suivi biologique des patients sous AVK va me mettre en place - 422737/Pixabay
Patients sous AVK : une coordination professionnelle par dispositif connecté est testée
« Alors que la télémédecine est aujourd’hui une réalité en France et modernise de nombreux parcours de soins impliquant médecins et infirmiers, les parcours de soins biologiques sont jusqu’ici restés à l’écart. Ce décalage est principalement lié à une plus grande complexité de ce parcours biologique pour la télémédecine impliquant un acteur supplémentaire auprès du patient, le biologiste médical. Trois acteurs doivent donc agir de concert : le médecin, l’infirmier et le biologiste. »
C’est par ce constat que débute la présentation du projet Diapason dans l’arrêté en date du 4 octobre et paru ce lundi 14 octobre au Journal officiel. Il s’agit d’une expérimentation menée dans le cadre de l’article 51 de la LFSS (loi de financement de la Sécurité sociale) 2018 qui porte sur le parcours de soins biologique pour des patients chroniques sous AVK. L’objectif est de réduire la durée du parcours de soins de 6 à 12 heures actuellement (4 à 8 heures entre le prélèvement et la mesure de l’INR, puis 2 à 4 heures de la mesure à la prise en charge du patient) à seulement 15 minutes.
Le projet Diapason s’appuie ainsi sur 4 points :
- La réalisation de mesures biologiques régulières, en l’occurrence la mesure de l’INR par un infirmier sur une goutte de sang capillaire prélevée au doigt du patient, là il où se trouve (à domicile ou en établissement médicosocial), grâce à un dispositif portable connecté.
- Le dispositif est connecté au laboratoire de biologie médicale.
- L’adaptation de la posologie des AVK est effectuée en direct par l’infirmier et des INR de contrôle sont ainsi réalisés, dès lors que le médecin traitant a prescrit en amont un protocole spécifique. Si besoin, l’infirmier peut mettre en place une prise en charge urgente du patient, en coordination avec le biologiste et le médecin traitant.
- La prise en charge du parcours au travers d’un forfait rattaché au patient pour inclure l’ensemble des actes biologiques et infirmiers.
Cette expérimentation doit durer 18 mois, à compter de l’inclusion du premier patient. Elle prévoit d’inclure près de 10 000 patients sur les 12 premiers mois du projet, soit courant 2020. Les régions concernées sont : Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, PACA, Centre-Val de Loire, Occitanie et Nouvelle Aquitaine.
« Suite à cette expérimentation, l’innovation organisationnelle proposée ici pourrait servir de modèle et être progressivement étendue à d’autres maladies chroniques dont le suivi repose sur la réalisation régulière d’actes biologiques », indique l’arrêté.
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