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Port du masque en officine : ceux qui imposent, ceux qui incitent
Les pharmacies d’officine peuvent continuer d’imposer le port du masque à leurs patients et clients. Quelle conduite avez-vous choisi d’adopter ? Des titulaires témoignent.
Un arrêté en date du 30 juillet 2022 et paru au Journal officiel du 31 juillet réitère la possibilité, dans les officines, d’imposer le port du masque aux patients dans le cadre de la gestion de la sortie de crise sanitaire.
La mesure s’applique également aux cabinets médicaux, laboratoires de biologie médicale et activités d’infirmiers, opticiens ou encore ambulanciers. De même, le port du masque peut être exigé à l’intérieur d’un hôpital à la demande de sa direction. Dans tous les cas, il reste fortement recommandé de le porter dans ce contexte, de même qu’en Ehpad.
Ainsi, de nombreuses officines continuent d’imposer le port du masque. Une contrainte généralement admise par les patients et clients.
Pragmatiques, certains pharmaciens exigent le port du masque uniquement aux personnes présentant des symptômes qui peuvent évoquer une contamination par le Covid-19. Et énumèrent ces symptômes sur une affichette pour que le message soit très clair.
Dans son officine parisienne, Christine Bihr n’a pas changé de politique depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté du 30 juillet. « Nous avons toujours deux affiches, une sur la vitrine et l’autre dans l’espace de vente, qui recommandent de le porter. Mais nous ne l’imposons pas. Je n’ai pas envie de me bagarrer avec les clients », justifie-t-elle. La titulaire et son équipe portent le masque pour inciter les clients à le faire. « Environ la moitié d’entre eux en sont porteurs dès l’entrée. Une partie demande s’il faut le mettre et le reste n’y prête pas attention », témoigne-t-elle.
A Bellac, commune de Haute-Vienne de près de 3500 habitants, Marie Chevalier n’impose pas le masque. Ni aux clients, ni même à son équipe. « Depuis début juin, je laisse le libre choix à mon équipe. Je ne suis pas en mesure d’imposer sur le lieu de travail ce qui n’est pas appliqué dès que l’on sort de l’officine. » Ainsi la majorité de ses salariés ne portent pas le masque. C’est aussi le cas de la titulaire elle-même. « Sauf pour la préparation des piluliers, ce qui était déjà le cas avant la crise du Covid-19, pour préparer les doses de vaccin et pour vacciner. » Pour la clientèle, la règle est la même : c’est au choix de chacun. « Certains clients hésitaient à entrer sans masque. Puis finissent par le faire voyant que nous n’en portons pas tous. » Les comptoirs comportent toujours une protection en Plexiglas, réalisée sur mesure par un menuisier local. « Les personnes âgées portent un masque. Celles qui ont entre 35 et 50 ans en portent de moins en moins mais elles font d’elles-mêmes attention aux plus âgés. » Selon la titulaire, « ne pas imposer le masque, cela évite des conflits inutiles. Il faut que nous apprenions à vivre avec ce virus. Et faisons appel au bon sens ! Si quelqu’un est fragile, on ne se rapproche pas de lui. »
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