Nicotine orale : des produits désormais interdits

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait alerté depuis plusieurs années sur les risques (intoxications aiguës à la nicotine, dépendance) associés à la consommation de produits dits connexes, c’est-à-dire des produits sans tabac mais contenant de la nicotine. À partir de mars 2026, la fabrication, l’importation ou l’exportation et l’acquisition de ces produits seront interdites en France.

Les produits visés

Sont concernés par le décret paru ce 6 septembre au Journal officiel, tous les “produits manufacturés constitués totalement ou partiellement de nicotine synthétique ou naturelle, conditionnés pour la vente, quelle que soit leur présentation, et destinés à la consommation humaine par ingestion ou absorption”. Autrement dit, le gouvernement pointe du doigt les nouvelles présentations de nicotine promues sur les réseaux sociaux et particulièrement destinées aux jeunes consommateurs telles les billes aromatiques à insérer dans les filtres des cigarettes et les sachets de nicotine (nicotine pouches, nicopods, snus) qui renferment des fibres de polymères imprégnées de nicotine à glisser entre la lèvre et la gencive pour une diffusion à travers la muqueuse buccogingivale. En Europe, le snus est déjà interdit à l’exception de la Suède.

Les exceptions

Si le texte de loi rappelle la dangerosité de la nicotine, en raison de son statut de substance vénéneuse, il précise également que le décret ne s’applique pas aux médicaments, aux dispositifs médicaux et aux matières premières à usage pharmaceutique.