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Médicaments psychiatriques : serrer les dents jusqu’à octobre ne suffira pas
Plusieurs psychotropes majeurs – quétiapine, lithium, venlafaxine – restent introuvables ou disponibles au compte-goutte. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) annonce une reprise partielle des approvisionnements seulement à partir d’octobre, alors que les officines font déjà face à des patients inquiets et pressants.
« Les médicaments à base de quétiapine à libération prolongée (LP) 300 mg et 400 mg sont de nouveau en forte tension du fait d’un retard ponctuel d’approvisionnement », a prévenu l’ANSM le 5 septembre. Ces dosages, prescrits dans la schizophrénie et les troubles bipolaires, ne devraient revenir en stock qu’à la fin octobre.
L’agence a réactivé le mécanisme européen de solidarité pour importer les spécialités depuis d’autres États membres. Quant au dosage à 50 mg, il reste disponible mais doit être réservé aux patients déjà sous traitement afin d’éviter un recours massif.
Lithium : un retour repoussé
Téralithe 400 mg LP (carbonate de lithium) reste absent. La cause : un retard sur le site de conditionnement. L’ANSM prévoit une remise à disposition début octobre.
Antidépresseurs : l’amélioration reste fragile
Côté antidépresseurs, le tableau reste contrasté :
– Venlafaxine LP 37,5 mg et 75 mg : aucune amélioration avant octobre, indiquent les laboratoires.
– Sertraline 25 mg et 50 mg : les stocks se reconstituent peu à peu, mais des disparités régionales persistent, avec un risque de tensions locales prolongées.
Une crise désormais structurelle
Ces ruptures à répétition s’inscrivent dans une tendance lourde. Selon l’ANSM, elles tiennent à plusieurs facteurs : délocalisation des sites de production, incidents techniques dans les chaînes de fabrication, et prix des médicaments jugés trop bas pour assurer une sécurisation durable des approvisionnements.
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