- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Produits ›
- Aromathérapie ›
- L’HE de myrrhe amère
L’HE de myrrhe amère
Qu’est-ce que c’est ?
• L’huile essentielle (HE) de myrrhe amère est extraite par distillation à la vapeur d’eau de la gomme oléorésineuse de Commiphora molmol (ou C. myrrha). Originaire des régions désertiques de l’Afrique du Nord-Est (Somalie, Ethiopie) et de la péninsule arabique (Yémen, Arabie Saoudite), cet arbre épineux et tortueux de la famille des Burséracées, mesurant de 3 à 5 m de haut et portant des feuilles larges vert foncé, laisse exsuder, naturellement ou après incision, de la résine. Cette résine forme, après dessèchement, des « larmes » brun-rouge. Elle est ensuite dissoute dans un solvant avant sa distillation totale.
• Cette HE visqueuse et collante, de couleur jaune ambré, à l’odeur résineuse chaude et finement boisée, de saveur âcre et très amère, est riche en sesquiterpènes (90 % de l’HE) : furanoeudesma-1-3-diène (40 % de l’HE) et curzérène (30 % de l’HE) principalement. Elle contient également des cétones (environ 5 % de l’HE).
Quelles sont ses propriétés ?
• Le furanoeudesma-1-3-diène est un antalgique dont la structure chimique est proche de celle de la morphine. Ce sesquiterpène module ainsi les récepteurs opioïdes. Le curzérène est, lui, actif sur les récepteurs cérébraux, de la même façon que les opiacés.
• Sa forte teneur en curzérène lui procure également des propriétés anti-inflammatoires par blocage de l’interleukine 1.
• Furanoeudesma-1-3-diène et curzérène, auxquels s’ajoute un autre sesquiterpène, le furanodiène, ont une action anesthésique locale puissante : ces molécules bloquent le courant sodique entrant des membranes excitables.
• L’HE de myrrhe amère possède également des propriétés cicatrisantes. Elle est aussi antivirale, antiparasitaire, immunostimulante, régule la fonction thyroïdienne et stimule les facultés psychiques.
• Cette HE est réputée pour être anaphrodisiaque.
Quelles sont ses utilisations ?
• Pathologies inflammatoires et/ou douloureuses, notamment au niveau des articulations (ex. : arthrite, arthrose).
• Cicatrisations : plaies, escarres, ulcères, eczémas, psoriasis, vergetures, gingivites, aphtes…
• Pathologies virales (gastroentérite, herpès buccal…), bien que cette HE soit peu exploitée dans cette indication en raison de l’utilisation d’autres HE plus efficaces.
• Hyperthyroïdie (sous contrôle médical).
• Certains thérapeutes l’utilisent chez les enfants hyperactifs, angoissés, phobiques.
• L’HE de myrrhe amère est diffusée au cours des états méditatifs.
Quelles sont les doses efficaces ?
• L’emploi de l’HE de myrrhe amère par voie sublinguale ne se justifie que pour une action sédative lors des emballements endocriniens (1 à 2 gouttes dans un peu d’huile végétale ou de miel, le matin et le midi, sous forme de cure de 3 semaines, sous contrôle médical).
• Sur les articulations, appliquer 4 gouttes d’HE de myrrhe amère diluées dans 12 gouttes d’huile végétale de millepertuis.
• Pour les plaies atones ou qui cicatrisent difficilement, la concentration d’HE de myrrhe amère est de 2 à 3 % dans un baume, une crème ou une huile cicatrisante, à raison de 2 applications locales par jour.
• En bains de bouche, diluer fortement l’HE de myrrhe amère dans une huile de macadamia (à 2 %).
Quelles sont ses précautions d’emploi ?
• L’usage interne de la myrrhe amère est déconseillé au cours de la grossesse car elle stimulerait l’utérus et aurait donc un effet potentiel abortif. Cette HE est à éviter également chez la femme qui allaite et chez le bébé.
• Oléorésineuse, l’huile essentielle de myrrhe amère peut se solidifier, sans toutefois perdre ses propriétés : la chauffer entre les mains ou à l’aide d’eau chaude pour la liquéfier.
Sources : M. Faucon, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale, éditions Sang de la Terre et Médial, 2012 ; D. Baudoux, A. Zhiri, Les Cahiers pratiques d’aromathérapie selon l’école française, volume 2, « Dermatologie », éditions Inspir, 2006 ; P. Franchomme, D. Pénoël, L’Aromathérapie exactement, édition Roger Jollois, 2001.
CE QU’IL FAUT RETENIR
• HE antalgique, anti-inflammatoire pour les affections articulaires.
• HE cicatrisante remarquable.
• Son usage interne est déconseillé chez la femme enceinte ou qui allaite et chez le bébé.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis