- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Médicaments ›
- Mieux délivrer ›
- La dépendance de Léo Piacé
La dépendance de Léo Piacé
Léo, sous Subutex depuis 2 ans, a rechuté en consommant de l’héroïne. Il veut continuer son traitement de substitution mais se plaint d’un dégoût avec la voie sublinguale. Le médecin lui prescrit Orobupré au même dosage et demande pour la première semaine une prise à l’officine.
Conseils complémentaires
GÉRER LES EFFETS INDÉSIRABLES FRÉQUENTS.
– Constipation : commune aux deux traitements, elle peut être prévenue par les mesures habituelles (hydratation suffi sante en particulier le matin à jeun, alimentation riche en fi bres, activité physique adaptée, etc.). Si besoin, un laxatif osmotique (lactulose, macrogol, etc.) peut être utile.
– Hypotension orthostatique : également commune aux deux traitements, elle s’estompe généralement progressivement. Ne pas se lever brusquement.
– Hypersudation : s’hydrater, maintenir une bonne hygiène corporelle, dormir sur une serviette-éponge si besoin.
– Sécheresse de la bouche : s’hydrater, sucer des glaces ou bonbons, utiliser si besoin un spray buccal pour hyposialie.
ÉVITER LES DÉPRESSEURS DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL.
Pour limiter le risque de somnolence diurne, voire de dépression respiratoire, il est déconseillé de consommer de l’alcool. Attention à l’automédication avec des produits qui contiennent de l’alcool ou d’autres dépresseurs centraux comme les benzodiazépines ou les anti histaminiques H1. Prudence pour la conduite jusqu’à stabilisation du traitement. La somnolence peut être réduite en prenant Orobupré en fi n de journée plutôt que le matin.
PROTÉGER L’ENTOURAGE.
Rappeler de bien conserver le traitement hors de portée des proches.
REMETTRE UNE BROCHURE.
Diffusée par les laboratoires qui commercialisent les traitements (disponible en téléchargement sur leurs sites internet ou sur demande), elle permet de rappeler les points clés du traitement.
ANALYSER L’ORDONNANCE
Morphinomimétique de synthèse, agoniste-antagoniste partiel de récepteurs opioïdes cérébraux µ (mu) et κ (kappa). Sa liaison lentement réversible aux récepteurs ì n’induit pas l’effet « récompense » des opiacés mais minimise l’effet de manque des usagers qui y sont dépendants.
Antipsychotique neuroleptique de la classe des phénothiazines aux propriétés antidopaminergiques modérées et antihistaminiques à l’origine d’une sédation recherchée en clinique. Afin de lutter contre les angoisses et l’insomnie du patient, la cyamémazine est ici préférée aux benzodiazépines qui potentialisent le risque de dépression respiratoire de l’Orobupré.
ACCOMPAGNER LA DISPENSATION
Orobupré : lyophilisat oral qui permet une absorption de la buprénorphine par la muqueuse buccale. La prise s’effectue à heure fi xe. Le patient doit placer les lyophilisats sur la langue, ensemble ou l’un après l’autre, sans les croquer ni les avaler. Leur dissolution prend en moyenne 15 secondes et est complète en 2 minutes. Ne pas déglutir pendant 2 minutes ni boire ou manger durant les 5 minutes qui suivent la prise. Prévenir qu’en cas de prise d’opioïde à durée d’action courte, un délai minimal de 6 heures doit être respecté (risque de syndrome de sevrage précipité).
Tercian : utiliser la seringue doseuse à piston fournie. Commencer par 5 gouttes par prise et augmenter à 10 gouttes en cas d’effet insuffi sant. Avaler les gouttes avec un verre d’eau additionné, si le goût amer est désagréable, d’un peu de sirop. Anticiper un éventuel usage détourné en avertissant que ce produit ne doit pas être consommé avec de la méthadone en raison de l’addition des risques torsadogènes.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis