Comment bien utiliser les baumes pectoraux ?

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Comment bien utiliser les baumes pectoraux ?

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Publié le 3 avril 2025
Par Anne-Gaëlle Harlaut
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[QUESTION DE COMPTOIR] Marie est enrhumée et tousse depuis quelques jours. Elle vient à la pharmacie avec Élise, sa fille de 4 ans pour chercher un baume pectoral pour dégager ses bronches. Peut-elle aussi en appliquer sur sa fille qui commence à tousser ? Éléments de réponse.

Les baumes et pommades à visée décongestionnante au cours d’affections respiratoires s’appliquent après la toilette sur une zone limitée à la poitrine et/ou sur le dos, la nuque et le cou, 1 à 2 fois par jour et sur une durée généralement limitée à 3 jours. Rappeler de bien se laver les mains ensuite et de ne pas les appliquer sur une peau lésée ni de les recouvrir d’un bandage, d’un pansement, d’un vêtement chaud ou de toute source de chaleur. Certaines spécialités s’utilisent également en inhalation par fumigation : 1 à 2 cuillères à café dans un inhalateur ou bol d’eau chaude mais pas bouillante. Ne pas faire réchauffer la préparation en raison d’un risque de brûlure par projection. Qu’ils aient le statut de médicament (Vicks VapoRub, Bronchodermine) ou de cosmétique (baumes pectoraux Phytosun arôms, Le comptoir Aroma, Pranarôm, Puressentiel, etc.), ces produits bénéficient d’une image traditionnelle et naturelle mais ils ne conviennent pas à tous. À base d’huiles essentielles (de thym, pin, eucalyptus ou térébenthine, notamment) ou de leurs dérivés terpéniques (camphre, menthol, eucalyptol, thymol) qui diffusent grâce à la chaleur corporelle ou à l’eau chaude, ces produits peuvent abaisser le seuil épileptogène. Déconseillés chez la femme enceinte ou allaitante et contre-indiqués en cas d’antécédents de convulsions ou d’épilepsie, ils imposent un respect strict des posologies et des limites d’âge : 30 mois pour Bronchodermine, 6-7 ans pour les autres produits d’application cutanée, 12 ans en fumigation. À noter que certains produits cosmétiques ciblent les jeunes enfants, parfois dès la naissance. Leur composition doit être vérifiée à la loupe : l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a recommandé qu’ils n’incorporent pas de camphre, d’eucalyptol ou de menthol pour les moins de 3 ans et que leur teneur soit limitée respectivement à 0,15 %, 1,2 % et 4,5 % entre 3 et 6 ans.

Sources : Clickadoc ; base de données publique des médicaments ; « Produits cosmétiques à base de terpénoïdes : camphre, eucalyptol, menthol », Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps, devenue ANSM), 2008.

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