Ixchiq : autorisé chez les 65 ans et plus ?

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Ixchiq : autorisé chez les 65 ans et plus ?

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Publié le 15 septembre 2025 | modifié le 23 septembre 2025
Par Mathilde Combel
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En France, l’ANSM lève la contre-indication temporaire d’Ixchiq, vaccin contre le chikungunya pour les seniors, mais le Ministère en charge de la santé la maintient. Détails des risques, effets indésirables rapportés et contre-indications médicales.

Depuis le début de son utilisation en France fin novembre 2024, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) mène une surveillance renforcée du vaccin Ixchiq. À la suite de plusieurs cas d’effets indésirables graves, déclarés notamment sur l’île de La Réunion, les autorités sanitaires avaient recommandé, fin avril dernier, de ne plus vacciner les personnes âgées de 65 ans et plus, avec ou sans comorbidités.

Quel que soit l’âge, le vaccin ne doit être administré qu’en cas de risque significatif d’infection par le virus du chikungunya et après une évaluation individuelle rigoureuse des bénéfices et des risques.

Ixchiq : levée de la contre-indication pour l’ANSM

Alors que les États-Unis ont suspendu l’autorisation sur le marché du vaccin fin août, en France, l’ANSM a annoncé la levée de la contre-indication temporaire qui datait du 26 avril 2025. Ixchiq pourrait donc de nouveau être administré chez les plus de 65 ans. Le 24 juillet 2025, l’Agence européenne du médicament (EMA) s’était d’ailleurs exprimée en faveur de cette levée. Le laboratoire Valneva, qui conmmercialise le vaccin a adressé, ce 15 septembre, une lettre aux professionnels de santé pour les en informer.

​​​​​​Ixchiq : maintien de la contre-indication pour le Ministère

Dans une actualisation ce lundi 22 septembre, l’ANSM a néanmoins précisé que la stratégie vaccinale relève du ministère en charge de la Santé et après avis de la Haute Autorité de santé (HAS). Pour les autorités sanitaires, les recommandations restent donc inchangées à ce jour : le vaccin Ixchiq n’est pas conseillé aux personnes de 65 ans et plus, avec ou sans comorbidités. 

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Le ministère statuera , à partir des nouvelles recommandations de la HAS qui porteront sur l’ensemble des vaccins disponibles contre le chikungunya, début 2026.

Ixchiq : encéphalites et complications rapportées

Les effets indésirables, qui ressemblent aux symptômes du chikungunya, ont principalement été observés chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et particulièrement ceux avec comorbidités. Ils ont entraîné une détérioration de l’état de santé général, une exacerbation des affections chroniques et des troubles cardiaques et neurologiques, ayant conduit à des hospitalisations et, dans quelques cas, au décès. Des cas d’encéphalite ayant également été signalés, les personnes vaccinées sont invitées à consulter immédiatement un médecin si elles en présentent des symptômes évocateurs.

Les limites d’utilisation du vaccin contre le chikungunya

Le vaccin vivant atténué Ixchiq est contre-indiqué chez les personnes présentant une immunodéficience ou une immunodépression liée à une maladie ou à un traitement médical, quel que soit l’âge. Sont notamment concernés les patients atteints de cancer, sous chimiothérapie ou traitement immunosuppresseur, ceux présentant une immunodéficience congénitale ou encore une infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) avec immunodépression sévère.

Par ailleurs, la coadministration d’Ixchiq avec d’autres vaccins n’est pas recommandée, faute de données disponibles à ce jour sur sa tolérance et son immunogénicité.