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Yves Trouillet restera président de l’APR jusqu’à fin 2010
Au cours de l’assemblée générale de l’Association de pharmacie rurale, son président, qui est aussi trésorier du Conseil national de l’Ordre, a annoncé préparer sa succession. Cumul oblige.
Contrairement à certaines rumeurs qui le donnaient partant, le président de l’Association de pharmacie rurale, Yves Trouillet, ne démissionnera pas et ira bien jusqu’au bout de son mandat qui s’achèvera en 2010. Le cumul de la présidence de l’association avec ses nouvelles fonctions de trésorier du Conseil national de l’Ordre avait conduit son bureau à lui demander de préparer dès à présent sa succession. C’est maintenant chose faite. Lors de l’assemblée générale de Carcassonne qui s’est déroulée les 21 et 22 novembre, il a annoncé qu’il passerait progressivement la main à son secrétaire général, Benoît Thiébaut. Ce sera aux membres du bureau d’entériner ce choix dans un an.
Lors de l’assemblée générale, les thèmes d’actualité n’ont pas manqué à l’appel. Yves Trouillet s’est ainsi félicité de la loi HPST qui permet « d’entrevoir un avenir meilleur sans pour autant avoir de certitude sur les rémunérations liées aux nouvelles fonctions du pharmacien ». Mais il est inquiet pour le réseau qui n’échappera pas à un « redimensionnement » à partir des territoires médicaux. « Nous sommes dans l’expectative puisque les agences régionales de santé se mettent seulement en place, mais cela constitue un vrai danger. Les déserts médicaux vont énormément compliquer les choses, pour les malades, pour la santé publique, pour les agences régionales de santé et pour nous-mêmes. » Selon Yves Trouillet, les regroupements et les transferts ne résoudront pas tout, la création de maisons médicales non plus. Pour ne pas laisser les malades seuls dans des zones sans accès aux soins, il milite pour une nouvelle définition de la proximité en remplaçant la notion de distance par celle de temps de déplacement. Il propose aussi de valoriser le rôle du pharmacien de premier recours en imaginant un honorariat spécifique pour ceux qui seront les plus isolés et qui représenteront une sorte de poste d’urgence avancé. Il prône enfin la mise en place d’un système de péréquation permettant aux pharmaciens les plus fragiles de partir en rendant leur licence… contre indemnisation.
Règle de quatre pour les EHPAD
Sur les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), Yves Trouillet attend toujours la parution de la convention pharmaceutique qui doit fixer contractuellement le cadre d’intervention du pharmacien d’officine et un texte sur les bonnes pratiques de PDA (préparations des doses à administrer). Concernant les expérimentations, il veut faire entendre la voix de l’APR sur quatre points. Primo : réserver dans la quasi-totalité des cas le poste de pharmacien référent à un pharmacien d’officine de proximité. Secundo : pas de contre-indication entre pharmacien référent et fournisseur de l’EHPAD. Tertio : en cas d’EHPAD desservi par plusieurs officines, attribuer à tour de rôle et par année civile le poste de pharmacien référent à chacun des titulaires. Quarto : si le choix est fait de créer des pharmacies à usage intérieur (PUI) pour des groupements de coopération sanitaire et sociale, accorder des vacations à plein temps pour les pharmaciens hospitaliers.
« Si ces PUI interétablissements doivent se développer, il faut au moins qu’elles puissent fournir les mêmes qualités de services que les pharmaciens de proximité », explique Yves Trouillet, rappelant au passage que le décret sur les PUI en établissement médico-social impose la présence d’un pharmacien seulement deux demi-journées par semaine.
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