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© Violence à l’officine : agressions et vols explosent - deepblue4you/iStock
Violence à l’officine : agressions et vols explosent
« L’anxiété générale de la population, exacerbée durant le premier confinement, semble avoir eu des répercussions sur la sécurité des pharmaciens », souligne l’Ordre des pharmaciens, à l’occasion de la présentation des chiffres de la violence à l’égard des pharmaciens (officinaux, hospitaliers, biologistes), ce 15 décembre. Entre janvier et novembre 2020, 523 signalements ont été déposés, soit un boom de 73 % en un an, essentiellement dans les officines (508 déclarations, dont 14 en outre-mer). Les injures et les menaces représentent plus de la moitié des cas de violence en officine (56 %), le reste étant des vols (44 %). Le premier confinement (entre mars et mai) concentre plus d’un tiers des agressions recensées (injures dans 70 % des cas) et le quart des vols : argent liquide, mais aussi masques et gels hydroalcooliques.
Autre fait marquant, les remontées des biologistes médicaux sont en nette progression « notamment du fait des files d’attente devant les laboratoires pratiquant les tests de dépistage de la Covid-19 », note l’Ordre.
Globalement, c’est en Ile-de-France (22 % des agressions entre janvier et novembre), dans les Hauts-de-France (16 %) et en Occitanie (12 %) que les violences déclarées sont les plus nombreuses. A l’inverse, les régions Normandie (2 %), Paca, Bretagne et Centre-Val-de-Loire (3 %) enregistrent le plus faible taux de déclarations. « La situation à Mayotte est très préoccupante », souligne l’Ordre. Dans un contexte de violences urbaines, « sur les 23 officines locales, 13 % ont déclaré au moins une agression et 9 % en ont déclaré 2 ».
Que faire en cas d’agression ? Déjà, déclarer incivilités, agressions physiques ou verbales et vols à l’Ordre des pharmaciens au moyen d’un formulaire en ligne. Des conseillers ordinaux sont à la disposition des pharmaciens agressés, qui peuvent également bénéficier d’un soutien psychologique auprès de l’association ADOP . Le numéro vert (0800 73 69 59) est accessible 24h/24, 7j/7).
En cas de menaces ou de violences commises en raison de l’appartenance à la profession de pharmacien, l’Ordre peut se porter partie civile.
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