Valls et Hamon peu divergents sur la santé

Dimanche 29 janvier, les électeurs devront faire un choix entre les deux finalistes de la primaire de gauche : Benoît Hamon, député socialiste des Yvelines et Manuel Valls, ancien Premier ministre. S’ils occupent tous deux un positionnement différent au sein du PS, leurs propositions dans le domaine de la santé sont proches. Sur la couverture maladie, Benoît Hamon souhaite remettre l’Assurance maladie au cœur du financement de certains soins aujourd’hui négligés, notamment les soins dentaires, désengager la Sécurité sociale sur les médicaments de confort, poursuivre les baisses de prix des médicaments, voire recourir à la licence d’office pour faire baisser le coût des médicaments innovants. Son adversaire à la primaire, Manuel Valls, suggère de rembourser à 100 % un « panier de soins de ville » dont le contenu et les payeurs restent à définir. Concernant l’accès aux soins, l’un comme l’autre préconise la manière forte pour lutter contre les déserts médicaux. Dans l’interview publiée sur le site du Moniteur des pharmacies, Benoît Hamon, s’engage à mettre en place un conventionnement sélectif des médecins. De son côté, Manuel Valls veut aller plus loin sur ce sujet en promettant, purement et simplement, de limiter la liberté d’installation des médecins libéraux. Dans leurs propositions, les deux hommes se montrent favorables à l’évolution des métiers et des modes de rémunération des professionnels de santé pour répondre à leurs aspirations, sans réellement dire comment. Benoît Hamon suggère simplement que la question des rémunérations soit abordée à l’occasion « d’une grande conférence de consensus associant professionnels de santé, patients, financeurs et parlementaires ».