Subissez-vous actuellement plus de violences ou agressions (verbales, physiques…) ?

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Publié le 3 juin 2023
Par Magali Clausener
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NON

Guillaume Lafarge, titulaire en centre-ville de Chauvigny (Vienne), emploie 7 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Optipharm ; syndicat : FSPF.

Je subis beaucoup moins de violences ou d’agressions que pendant la pandémie de Covid-19. Les clients, pas forcément de la ville, étaient mécontents un été parce que nous n’étions pas assez nombreux pour réaliser les tests antigéniques. Ils nous mettaient tous la pression. Mais aujourd’hui, cela s’est apaisé. Bien sûr, il y a toujours un ou deux cas pénibles, mais la majorité des gens ici est paisible. Les patients sont plutôt énervés à cause des délais de rendez-vous avec le médecin, qui sont longs. Ils sont inquiets pour l’accès aux soins et les retards de diagnostic. Ils sont aussi agacés par les ruptures de médicaments qu’ils ne comprennent pas. Si on prend le temps de leur expliquer, ils réagissent mieux.

NON

Sandrine Dazin, titulaire dans le centre-ville de Saint-Amand-les-Eaux (Nord), emploie 4 salariés dont un adjoint. Groupement : EvoluPharm ; syndicat : USPO.

Jusqu’à présent, nous n’avons jamais été agressés et, même pendant le Covid-19, nous n’avons pas été insultés. Je remarque cependant que les personnes ont moins de patience qu’auparavant, y compris les retraités. Ce sont les ruptures de médicaments qui posent un problème. Aujourd’hui, cela nous prend une trentaine de minutes pour leur expliquer et trouver une solution. La seule difficulté que nous pouvons rencontrer en matière de violence ou d’agression, c’est la délivrance de méthadone. Mon équipe est entièrement féminine. Si je sens que la personne peut mal réagir, j’appelle son médecin pour qu’il l’envoie dans une pharmacie où exercent des hommes.

NON MAIS

Pierre Aubert, titulaire en centre-ville de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), emploie 5 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Suprapharm ; syndicat : FSPF.

Non, nous ne subissons pas d’agressions ou de violences, mais nous sentons une tension bien présente. Elle est liée aux problèmes actuels de pénuries de médicaments et de pouvoir d’achat. Il y a une incompréhension. Les gens se demandent pourquoi ils ne peuvent pas avoir leurs médicaments ou ce qui justifie les 5 € de plus sur le prix de la boîte de lait infantile. Ils ne nous insultent pas, car nous les connaissons bien – je suis installé à Vitrolles depuis 18 ans – et nous essayons de trouver des solutions en appelant les médecins et les laboratoires pharmaceutiques. Nous passons beaucoup de temps à fournir des explications.

OUI 54,4 %

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NON 35,3 %

Ne se prononce pas 10,3 % 

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