Stéribox en officine : ça bouge en Ile-de-France

Le rapport de l’association Act-Up Paris sur les difficultés rencontrées par les usagers de drogues parisiens à se procurer du matériel stérile pour injection, qui écornait au passage sérieusement l’image du pharmacien, a été un détonateur. Dans la foulée de cette publication rapportant que seulement 52 % des pharmacies parisiennes disposaient de Stéribox, le conseil central de l’Ordre des pharmaciens d’Ile-de-France rencontrait, jeudi 27 juin, les représentants d’Act-Up Paris. « Chacun a pu écouter les besoins, les attentes et les difficultés de l’autre », raconte Bruno Maleine, président du CROP Ile-de-France. Pour, au final, aboutir à trois grandes orientations.

La première : communiquer auprès des pharmaciens d’Ile-de-France pour rappeler leurs obligations en matière de santé publique et préconiser la mise à disposition d’au moins un Stéribox en officine (et respecter son prix de vente).

La deuxième : se rapprocher des deux universités parisiennes (Paris Sud et Paris V) pour inclure la prise en charge des usagers de drogues dans le service sanitaire. « Avec un double avantage, explique Bruno Maleine : sensibiliser les confrères de demain et faire de la prévention chez les jeunes ».

Enfin, troisième axe : rapprocher tous les acteurs de la profession, les associations de patients et les usagers de drogues autour d’une table ronde « pour échanger, apprendre à se connaître ». Et faire tomber les idées-reçues. « L’idée est de trouver deux pharmaciens experts pour qu’ils partagent leur expérience et dédramatiser la prise en charge des usagers de drogues », explique le pharmacien.

L’Ordre est déjà en piste : le Conseil Central et le Cespharm avaient rencontré Act-Up Paris en avril dernier. Des outils pédagogiques créés pas le Cespharm sont attendus pour 2020.