Ségur de la santé : quelques mesures pour la ville

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Ségur de la santé : quelques mesures pour la ville

Publié le 21 juillet 2020
Par Magali Clausener
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Ce 21 juillet 2020, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a présenté les conclusions du Ségur de la santé, lancé le 25 mai. Au total, 33 mesures ont été annoncées, mais la quasi-totalité concerne l’hôpital, son organisation et son financement. Deux points sont à retenir : la refonte de l’Ondam (Objectif national des dépenses de santé) « pour l’adapter à une politique de santé de long terme », lancée au second semestre 2020 ; le développement du lien ville-hôpital.

Développer la télémédecine et l’exercice coordonné

Néanmoins, 10 mesures portent plus sur le secteur ambulatoire dans le cadre du pilier 4, « Fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers ». Par exemple, la première vise à assurer le développement de la télésanté dans tous les territoires. Ainsi, le dispositif de téléconsultation mis en place pendant la crise du Covid va être prolongé, le principe de connaissance préalable du patient assoupli ainsi que certaines conditions pour permettre des téléconsultations en dehors des principes actuels du parcours de soin coordonnés.

Une autre concerne le développement de l’exercice coordonné en dotant les équipes de soins (primaires et spécialisées) en d’un cadre et de missions formalisés, et en accordant un bonus financier aux CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) qui s’engagent dans des missions de régulation et de coordination en matière de soins non programmés.

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Autre élément important : la mise en place d’ une offre de prise en charge intégrée ville-hôpital-médico-social pour les personnes âgées.

Enfin, une mesure cible les Agences régionales de santé pour qu’elles renforcent leur présence au niveau départemental en association avec les élus locaux.

Un Ségur de la santé publique

Mais quid des pharmaciens. « Je ne comprends pas pourquoi le ministère de la Santé a voulu appeler ces travaux le Ségur de la santé. Au départ, c’était le Ségur de l’hôpital et cela le reste à l’arrivée », commente Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Il voit cependant 3 points positifs : la refonte de l’Ondam, l’accélération du plan Ma santé 2022 et l’annonce d’un Ségur de la santé publique à l’automne prochain, qui devrait prendre en compte la prévention et le dépistage. « Je n’ai pas entendu une seule fois le mot pharmacien. Mais les constats et l’analyse sont bons », observe Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Il retient notamment le prolongement du plan Ma santé 2022 avec des moyens financiers supplémentaires, le renforcement du lien ville-hôpital et de l’exercice coordonné, l’organisation des territoires avec les élus et la volonté de relever le défi du grand âge.