Ségur de la Santé : comment les pharmaciens comptent y participer quand même

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Ségur de la Santé : comment les pharmaciens comptent y participer quand même

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Publié le 1 juin 2020
Par Anne-Hélène Collin et Francois Pouzaud
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Si les pharmaciens ne sont pas représentés au Ségur de la santé, lancé le 25 mai, ils pourront peut-être être entendus lors des discussions sur l’exercice coordonné (Pilier 4 : fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers) puisque l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), la Fédération des communautés professionnelles territoriales de santé (FCPTS) et Avec Santé font partie du Comité Ségur national. 

Pour Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui ne cache pas sa déception de ne pas être associé pleinement aux discussions, « ce qui m’intéresse dans le Ségur de la santé, ce n’est pas de débattre de l’économie de l’officine qui relève de la convention, mais du développement des communautés professionnelles de territoire de santé (CPTS), de la généralisation du pharmacien correspondant, de la politique de prévention et de dépistage à l’échelle de la pharmacie, de la sortie hospitalière, tout cela dans le cadre d’une stratégie de territoires avec intégration des nouvelles technologies de communication. » 

Pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le groupe de travail sur les territoires pourrait effectivement permettre de donner un coup d’accélérateur à l’exercice coordonné et aux CPTS et d’y intégrer la coordination avec l’hôpital qui y était absente à l’origine. Cependant, la FSPF devrait déposer sa contribution au Ségur de la santé pour le 10 juin. « Si on n’entre pas par la porte, on entrera par la fenêtre », lançait son président lors de sa conférence de presse du 29 mai

Quant aux étudiants en pharmacie, ils ne veulent rien lâcher. Pour que l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) intègre la table des négociations, ils ont mis en place une campagne de sensibilisation avec le hashtag #SégurAvecNous. Aux côtés de la Fédération nationale des syndicats d’internes en pharmacie et en biologie médicale (FNSIP-BM) – les pharmaciens hospitaliers et biologistes médicaux n’étant pas non plus conviés au Ségur -, ils ont également lancé un filtre de photo de profil sur Facebook où les étudiants en pharmacie (mais pas que) rappellent que « pour construire le système de santé de demain nous avons besoin de la concertation de l’ensemble des acteurs ». Le but : inonder les réseaux sociaux et montrer qu’ils sont là. 

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