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SÉCURITÉ SANITAIRE Un rapport étrille l’Afssaps
L’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques a rendu public, la semaine dernière, son rapport sur les agences de sécurité sanitaire. Si l’Agence de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) est plutôt bon élève, l’Afssaps en prend pour son grade : manque de crédibilité des experts, flou des procédures d’AMM, sources inappropriées de financements, rapports ambigus avec les industriels. Un sérieux coup de semonce en pleine crise de confiance du public après les « affaires » Vioxx et cérivastatine dont le retrait mondial soudain en 2001 a été unilatéralement décidé par Bayer.
« C’est le vrai problème, tonne François Autain, sénateur PS de Loire-Atlantique et rapporteur. Les décisions de retrait des médicaments viennent de l’extérieur. Le retrait mondial du Vioxx, c’est la réalité qui rattrape toute l’approche administrative du médicament. » A l’inverse, « les THS sont toujours sur le marché alors que les suspicions de danger substantiel se confirment ». Le directeur de l’Afssaps, Jean Marimbert, se défend comme il peut dans la presse : « Le fait que l’Afssaps soit, comme la plupart des agences, financée en partie par des taxes et redevances obligatoires payées par les industriels n’a rigoureusement aucune influence sur la manière dont elle évalue les dossiers et prend ses décisions. »
Non aux médicaments sur Internet. Dans Le Parisien de lundi dernier, Jean Marimbert reconnaît que « les conditions strictes d’utilisation d’un médicament, mentionnées par l’Agence dans le dossier d’AMM, sont ensuite perdues de vue par les labos et certains médecins ». Il souhaite donc « mettre les laboratoires sous surveillance ». Le rapport formule quelques propositions pour rétablir la confiance. Il recommande la création d’une « haute autorité de l’expertise scientifique » chargée de faire respecter les règles assurant l’indépendance réelle des experts. Relevant ensuite que « le dispositif français de dispensation du médicament présente toutes les garanties de sécurité requise », les parlementaires estiment qu’il « convient d’en maintenir la stricte application ».
La vente de médicaments par Internet n’aurait, toujours selon les parlementaires, « pas plus de légitimité et de justification que la vente dans les supermarchés », et ils ne veulent plus des « fausses innovations pour lesquelles des pratiques de marketing et d’agressivité financière sont déployées sans vergogne ». La recherche doit se réorienter « vers des maladies moins répandues ou moins immédiatement solvables ». Utopiste ?
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