Sabre au Leclerc !

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Publié le 5 avril 2008
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Si Attali semble lâcher l’affaire (voir l’interview de Jacques Delpla dans Le Moniteur n° 2723), ce n’est pas le cas de Leclerc qui a dû penser que le médicament allait lui tomber tout cru dans le bec. Non seulement cela ne se passe pas comme il l’avait prévu, mais en plus ces impudents de pharmaciens sont en train de se doter de moyens pour baisser sensiblement leurs prix (charte de bonnes pratiques commerciales signée dimanche avec l’industrie et création prochaine de centrales d’achat). Pressé, Michel-Edouard a décidé de franchir la ligne jaune en diffusant, contre l’avis du Bureau de vérification de la publicité, une campagne qui s’attaque au monopole. En dépit de l’interdit, TF1 et M6 passeront sa pub, certainement alléchées par la manne publicitaire à la clé en cas de rupture du monopole… Celui pour qui le médicament est l’équivalent d’un « poisson ou une machine à laver »*, tente une nouvelle fois d’imposer sa loi en force. Il annonce même la mise en place de deux parapharmacies pilotes avec des espaces dédiés aux médicaments mais qui seraient, selon lui, vides pour le moment. Avait-il tant de gages pour transgresser à ce point la réglementation ? Une chose est sûre, tous les coups sont permis quand on n’a pas de code de déontologie ! Cela devrait faire réfléchir nos gouvernants.

* « Du bruit dans le Landerneau », Ed. Albin Michel, 2004.

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