Roselyne vous défendra…

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Publié le 5 avril 2008
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Monopole, capital détenu par des pharmaciens, numerus clausus. Roselyne Bachelot a réaffirmé samedi, lors de l’inauguration de Pharmagora, « son attachement très ferme au maintien de cet équilibre. Comptez sur moi pour le défendre, y compris devant les instances européennes ». Pour elle, ces trois piliers de l’exercice officinal sont « irréfragables ».

Mais ce soutien a une contrepartie : « Nous devons, dans le même mouvement, veiller au développement et aux évolutions à venir du métier de pharmacien. » Avec la nécessité d’« adapter le maillage afin de garantir à chaque officine une activité suffisante pour offrir un service pharmaceutique à la hauteur des exigences de qualité : des stocks suffisants, la présence constante d’un pharmacien, le conseil ». Et la ministre d’évoquer les mesures de la loi de financement de la Sécurité sociale 2008. Comprenez le passage du numerus clausus à 3 500 et les incitations aux regroupements. Autrement dit, pour assurer les services « modernes » que l’on attend, il faudra de plus grosses pharmacies.

« Spécialisez-vous »

La possibilité de mise devant le comptoir de médicaments hors prescription ? Roselyne Bachelot y voit aussi un moyen d’éduquer le patient. La ministre pousse aussi à suivre les « pionniers », impliqués dans les réseaux, à resserrer les liens de manière formelle avec les autres professionnels de santé et salue l’initiative du dossier pharmaceutique. « Je souhaite que, selon vos motivations et votre formation, vous puissiez vous orienter, voire vous spécialiser dans des actions innovantes pour la santé. » La spécialisation, un mot encore tabou il y a deux ans. Certes, les trois piliers de l’exercice sont nécessaires au réseau et à sa bonne santé économique, certes Roselyne Bachelot entend les défendre, mais « votre compétitivité passe nécessairement par la qualité des services que vous rendez », a-t-elle aussi lancé.

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