Rétrocession hospitalière : Un milliard d’euros imputé aux soins de ville en 2002

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Publié le 3 mai 2003
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La CNAM a publié un point de conjoncture sur la rétrocession hospitalière qui intéresse l’officine dans la mesure où ces dépenses viennent s’imputer aux soins de ville. Car dans le contexte actuel, en marge de la réglementation, les dépenses de rétrocession (1 milliard d’euros en 2002) explosent : en date de remboursement, + 16,7 % entre 2000 et 2001, + 30,7 % entre 2001 et 2002 (contre + 7,4 % pour l’ensemble du médicament remboursable) ! En date de soins, autour de + 25 % pour les deux années… Des chiffres à faire rêver l’ambulatoire. « A ce rythme, ce poste de dépenses doublerait tous les trois ans », constate la CNAM, selon laquelle « l’écart de croissance entre cette dépense et celle liée aux autres médicaments a généré pour le régime général une dépense supplémentaire de quelque 230 millions d’euros » en 2002.

Face à ces chiffres, l’Assurance maladie se fait un plaisir de rappeler l’hypothèse de la Cour des comptes selon laquelle la rétrocession hospitalière « représente une opportunité financière à la fois pour les laboratoires et pour les établissements de santé ». Les premiers y ont la liberté des prix, pour des produits souvent innovants, donc souvent en situation de monopole : idéal pour imposer ses tarifs. Pour les seconds, la rétrocession permet un transfert de dépenses qui ne sont donc pas imputées à leur budget.

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