Renaissance d’une profession

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Publié le 23 novembre 2002
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Après près de trente ans de nationalisation, les pharmaciens algériens sont sortis de l’ombre. Ils ont dû apprendre très vite pour imposer leur conception de la pharmacie aux pouvoirs publics, mais aussi tenter de s’opposer aux affairistes qui tournent autour du médicament. La bataille n’est pas encore gagnée.

Privatisée en 1991, organisée depuis seulement sept ans – le SNAPO, Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine, a été créé en 1996 -, la pharmacie algérienne est en train de renaître. A peine 200 au moment de l’indépendance, en 1962, les officines algériennes sont aujourd’hui au nombre de 5 000 pour une population de près de 32 millions d’habitants. Problème, la grande majorité des pharmacies d’Etat sont toujours là. La privatisation a bien commencé en 1997, sous l’égide de la société Endimed, pour se terminer théoriquement en 2001. Mais à ce jour, seule une centaine a été vendue sur les 1 200 existantes. Pire, elles ont continué de s’implanter dans certaines wilayas (divisions géographiques administratives). Plus préoccupant encore, « des centaines de ces agences pharmaceutiques – ou plutôt points de vente – fonctionnent sans pharmacien », dénonce Amor Mehri, président du SNAPO.

Interpellé depuis plusieurs mois sur ce sujet, le ministère de la Santé a donné, avant l’été, un délai de 60 jours à Endimed pour recruter le nombre nécessaire de pharmaciens sous peine de fermetures. La date butoir du 19 juillet 2002 a été dépassée sans qu’aucune décision ne soit prise, alors que l’absence de diplômés est toujours aussi patente. Le Dr Nibouche, directeur de la Pharmacie, s’est exprimé publiquement sur le sujet lors des Journées internationales pharmaceutiques du SNAPO (JIPS) qui se sont déroulées début octobre à Alger. « Je n’ai aucun problème pour fermer des pharmacies Endimed à Alger, ou dans les grandes villes, car il y a pléthore d’officines. Mais dans les régions déshéritées ou au sud, les agences Endimed assurent un service public, quelquefois à perte. Alors je vous retourne la question. Quelle est votre réponse pour ces régions en manque de pharmaciens ? » Dialogue de sourds, donc.

Réguler les installations.

Autre pomme de discorde, le numerus clausus. Sa suppression par arrêté ministériel en 1999 a donné lieu à une prolifération de créations… dans les régions où les pharmacies étaient déjà en nombre très important (on estime que 96 % de la population vit sur 17 % du territoire, essentiellement dans le Nord). Saisi par le conseil de l’Ordre, le Conseil d’Etat a rétabli en 2001 le numerus clausus. Il repose sur une pharmacie pour 5 000 habitants dans les communes de 50 000 habitants ou plus, avec une distance minimale de 200 mètres et une pharmacie pour 4 500 dans les communes de moins de 50 000 habitants. Une surface minimale de 50 mètres carrés est également requise.

Mais les créations sauvages se sont poursuivies car les directions de la Santé publique des wilayas refusent d’appliquer le numérus clausus, prétextant l’absence… d’instructions du ministère. Lors des JIPS, le Dr Nibouche a assuré qu’une circulaire était sur le point de leur être envoyée et qu’une carte pharmaceutique avait été établie en vue de mieux réguler les installations. Par ailleurs, « trente-six demandes de fermeture ont été demandées par le ministère lorsque nous avons considéré qu’une autorisation n’aurait pas dû être donnée ».

Kerkar Baya est installée à Tamanrasset depuis janvier 2001. Après une carrière industrielle, elle a exercé quatorze années comme officinale, dont quatre à Bab-el-Oued. C’est le non-respect du numerus clausus qui l’a poussée à quitter Alger. Elle a atterri dans le Grand Sud un peu par hasard. « L’essentiel, c’est de pouvoir travailler tranquillement. Je n’ai pas de problème avec mes confrères. Les clients sont polis. Le loyer est moitié moins cher qu’à Alger et je ne suis pas obligée de le payer d’avance. Enfin, je bénéficie d’un abattement fiscal de 50 % pour être venue m’installer dans cette région. » Une bonne affaire à plus d’un titre, car quelques mois après son départ d’Alger, les terribles inondations de novembre 2001 ont dévasté la rue où elle exerçait.

L’approvisionnement est la seule ombre au tableau pour la pharmacie du Ténéré. « Je reçois mes médicaments par avion, une fois par semaine. Mais mes grossistes m’appellent tous les jours et si j’ai beaucoup de manquants, je peux déclencher une livraison. Le prix d’achat des médicaments est donc forcément un peu plus cher et c’est moi qui dois payer la différence. » Pour les produits cosmétiques, la livraison se fait par la route et il faut compter sept à dix jours d’acheminement. Au final, ce ne sont que de petits désagréments par rapport à ce que de nombreux pharmaciens doivent subir de la part de quelques-uns des 500 grossistes existants (dans certaines villes, ils sont plus de 100 en concurrence !).

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Des pénuries artificielles.

Retour en arrière. Jusqu’au début des années 90, trois grossistes d’Etat assuraient l’approvisionnement des pharmacies sur tout le territoire mais les pénuries étaient fréquentes. « A l’époque, je faisais le tour du pays pour chercher des médicaments car, d’une région à l’autre, ils ne détenaient pas les mêmes produits. On a risqué nos vies car il y avait des faux barrages », se souvient Kacem Gaîzaa, installé à Ghardaia et qui vient de fonder un groupement. A l’annonce de la privatisation du circuit de distribution, grossistes et importateurs compris, beaucoup ont flairé la bonne affaire (jusque dans les cercles restreints du pouvoir). Certes, les autorités de santé ont imposé la présence de pharmaciens responsables. Mais cette obligation est facilement détournée par la « location » de diplômes. Pour la présence effective et le contrôle pharmaceutique, c’est une autre histoire… et c’est plus le compte en banque que la santé publique qui fait loi. Certaines officines sont dans le même cas et, tout comme dans les agences Endimed, il n’y a pas forcément de diplômés derrière le comptoir.

Pour en revenir aux grossistes, certains d’entre eux n’ont aucun état d’âme à forcer la main des pharmaciens par le biais de ventes « concomitantes ». La règle est simple : « je te livre un médicament qui se vend bien, qui est souvent prescrit, mais en échange tu m’aides à écouler des produits qui tournent moins ou qui sont en limite de péremption »… Les choses se compliquent quand le grossiste ou l’importateur a une exclusivité de distribution. La pression est alors encore plus forte et le clientélisme règne en maître.

Sur le terrain, soit les pharmaciens acceptent ces ventes forcées et ont alors de grandes chances de se retrouver avec des lots de périmés sur les bras (des péremptions inférieures à quatre à cinq mois ne sont pas rares) car ils ne sont pas repris. Soit ils refusent et c’est la pénurie, comme pour le Spasfon dernièrement.

Autre pratique courante, celle de la pénurie artificielle. Un importateur lance discrètement une rumeur concernant la rupture de stocks imminente de telle ou telle spécialité. Résultat, tous les pharmaciens surstockent et les intermédiaires se frottent les mains d’avoir écoulé leur marchandise en un temps record. Les frais de stockage sont minimes, les pharmaciens doivent payer cash à la livraison… et, en plus, sont parfois obligés d’aller chercher eux-mêmes les produits. C’est tout bénéfice. On note également, d’un importateur à l’autre, des différences de prix pouvant atteindre 40 % pour un même produit, importé à la même période et parfois avec le même numéro de lot ! Enfin, certains opérateurs sont à l’origine de véritables trafics de vignettes car, au lieu d’investir dans des étiqueteuses ou du personnel, ils préfèrent livrer leurs produits accompagnés de rouleaux de vignettes. Ce qui laisse le champ libre aux ordonnances de complaisance et même aux fausses ordonnances dans le but de frauder la Sécurité sociale.

Des dérives insupportables pour les pharmaciens qui, pour essayer d’y mettre un terme, ont décidé de se regrouper. « Fausses factures, favoritisme, ventes concomitantes… ça suffit ! », dénoncent les fondateurs de Pharm’Invest, le plus important des trois groupements qui viennent de voir le jour en Algérie. Initié par une quarantaine d’officinaux en janvier 2001, Pharm’Invest dessert aujourd’hui 600 pharmacies et multiplie les contacts avec les importateurs et les laboratoires. Comme en France, les relations commerciales sont particulièrement étroites avec les génériqueurs, notamment jordaniens (ils proposent des paiements échelonnés sur 6 mois).

Marché noir et copies.

Mais les pénuries ne sont pas toujours artificielles. La production locale, qui couvre à peine 20 % des besoins intérieurs, repose sur Saidal, un laboratoire d’Etat. Le marché (400 millions de dollars) est donc très dépendant des importations (70 % des médicaments importés sont français ou issus de filiales françaises de groupes étrangers) qui sont elles-mêmes étroitement liées à la production pétrolière et donc aux fluctuations du dollar. Conséquence, les ruptures de stocks ne sont pas rares et le marché noir (le « trabendo ») s’organise, notamment en provenance de la Tunisie toute proche (les passeurs vont aussi s’y approvisionner en Viagra, beaucoup moins cher), voire de la Turquie (on parle d’importations sauvages de vaccins ou d’immunoglobulines, transportés dans des glacières…). Il y a également du trabendo avec la France, où résident beaucoup d’Algériens, par le biais des « colis familiaux ».

Quarante après l’indépendance, les relations avec la France restent fortes. A l’occasion des JIPS, le SNAPO a d’ailleurs invité une délégation française composée de représentants de la FSPF, de Co.Pharm.Ec/Népenthès, du SNIP et du Moniteur des pharmacies. Avec pour objectif d’apprendre vite au contact de leurs homologues français ; notamment en matière économique, car les problèmes de baisse de marge sont les mêmes des deux côtés de la Méditerranée.

Nos confrères algériens doivent eux aussi subir les effets délétères de la dégressivité. « Plusieurs systèmes de marge ont été établis sans tenir compte de l’avis de la profession, ni même de sa spécificité. Nous sommes ainsi successivement passés de la marge unique de 37 % il y a cinq ans, puis de 33 % sur achat, suivies d’un système à deux marges – 33 % et 5 % sur achat -, et enfin, depuis le 1er février 1998, à un système à quatre marges avec une marge commerciale moyenne de 23 à 28 % », explique Amor Mehri. Une chute vertigineuse qui vient se télescoper avec une baisse drastique du chiffre d’affaires en raison du nombre croissant des installations au niveau des villes, et ce depuis l’abrogation du numerus clausus, mais aussi de la nécessité de stocker pour réduire les risques de ruptures. Très inquiet pour sa profession qui traverse de graves difficultés, le président du SNAPO demande instamment aux autorités de tutelle que la marge commerciale moyenne soit réévaluée pour se situer autour de 40 %.

Si les génériques sont depuis longtemps une réalité en Algérie (la quasi-totalité des médicaments produits localement sont des copies), ils n’en sont pas moins sources de tensions car les pharmaciens n’ont pas toujours intérêt à substituer. Pour y remédier, le ministère envisage, à l’image de la France, que la marge du générique et celle de son princeps soient identiques.

Un certain Rafik Khalifa.

Un tarif de référence devrait également voir le jour dès janvier 2003. Actuellement, les médicaments remboursés par la Caisse nationale d’assurance sociale (CNAS) sont pris en charge à 80 % (à l’exception des maladies chroniques, type diabète, où la prise en charge est totale). Les 20 % restants sont à la charge du patient ou de sa mutuelle. Plusieurs obstacles risquent de rendre son application particulièrement difficile. D’une part, certains produits « prix plancher » ne sont pas toujours disponibles. D’autre part, il arrive que le prix des produits importés varie, perturbant du même coup le dispositif, ou encore que certains génériques produits localement soient plus chers que leurs princeps. Enfin, il semble que la CNAS soit dans l’incapacité de traiter administrativement le tarif de référence. Tout le monde demeure donc dans l’expectative.

Un dossier qui risque de détériorer un peu plus les relations avec les pharmaciens, déjà tendues par la question du tiers payant. En cause : l’obligation faite aux assurés de ne pouvoir bénéficier du tiers payant que dans une seule et même officine. Conséquence : si la pharmacie ne dispose pas du médicament prescrit, l’assuré, pour se le procurer ailleurs, doit en faire l’avance. Cette notion de domiciliation donne également lieu, selon le SNAPO, à des malversations. Le syndicat a donc obtenu de la CNAS que cette notion de domiciliation soit abandonnée.

Mais la profession n’en a pas pour autant fini avec les défis. Une folle rumeur circule actuellement dans toutes les pharmacies. Rafik Khalifa, le « golden boy » algérien, s’intéresserait de près aux pharmacies Endimed au point de vouloir les racheter. Rafik est le fils de Laroussi Khalifa, un héros de la révolution devenu ministre de l’Energie et de l’Industrie en 1962 avant de connaître la disgrâce et de se reconvertir dans la pharmacie d’officine. A sa mort, en 1990, Rafik Khalifa reprend l’officine paternelle. Deux ans après, il crée son propre laboratoire pharmaceutique puis sa propre banque au moment de la privatisation du secteur. Mais sa success story ne s’arrête pas là : il lance ensuite sa propre compagnie aérienne dont les couleurs s’affichent sur les maillots des joueurs de l’Olympique de Marseille, du club de rugby de Bègles-Bordeaux (au grand dam du maire Noël Mamère) et de l’écurie automobile de Paul Belmondo. Le richissime homme d’affaires, à qui tout réussit, va-t-il maintenant croquer les pharmaciens algériens ?

Les héros oubliés de la révolution

Il y a 40 ans, les accords d’Evian mettaient un terme à sept années de guerre en Algérie. Plusieurs pharmaciens algériens se sont engagés très tôt dans la lutte, au prix de leur métier – leurs officines ont été mises sous scellés – et de leur liberté. Deux d’entre eux ont joué un rôle capital dans l’accession à l’indépendance.

Ferhat Abbas est le plus connu des deux. Après s’être installé à Sétif en 1930, il crée en 1938 l’Union du peuple algérien. Bientôt député à l’Assemblée nationale française, il lance un « Manifeste du peuple algérien » en février 1943, exigeant une Constitution propre à l’Algérie. Son parti est dissous, il est arrêté mais Ferhat Abbas ne se décourage pas. Il crée un nouveau parti avant d’adhérer au Front de libération nationale (FLN) en 1956. Deux ans plus tard, il devient le premier président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), installé à Tunis.

Hasard de l’histoire, c’est un autre pharmacien, Benyoucef Ben Khedda, qui lui succédera en 1961 à la tête du GPRA. C’est lui qui poursuivra et conclura les accords d’Evian. Intriguée par ce changement de présidence, qui cachait mal une guerre des clans au sein du FLN, la presse française de l’époque s’était vu répondre avec malice : « Nous avons remplacé un pharmacien par un pharmacien. Seuls des pharmaciens sont capables de déchiffrer une ordonnance, surtout quand elle émane du docteur Charles de Gaulle. »

Ben Khedda se retirera de la scène politique au lendemain de l’indépendance, ne s’occupant que de sa pharmacie à Alger. Il décédera en 1985.

Si Ferhat Abbas est élu à la présidence de l’Assemblée populaire nationale après l’indépendance, il sera également évincé de la vie politique dès 1963 pour s’être opposé au principe du parti unique.

A retenir

On compte 5 000 pharmacies d’officine en Algérie, ainsi qu’un millier d’agences Endimed (ex-pharmacies d’Etat) en voie de privatisation.

Le numerus clausus a été supprimé en 1999, provoquant une explosion de créations dans les grandes villes du nord du pays. Il doit être rétabli.

La marge moyenne sur le médicament est de 23 à 28 %.

Un tarif de référence devrait être mis en place en janvier 2003.

Des assistants… médecins

Faute de pharmaciens assistants en nombre suffisant et surtout de préparateurs, les titulaires sont obligés de former eux-mêmes leurs « vendeurs ». « Cela prend deux ou trois ans, explique Chékib Abdeltif, à la tête de la pharmacie La Printanière, située boulevard des Martyrs à Alger. Le problème, c’est qu’une fois formés, ils demandent un salaire trois fois plus important. Et en cas de refus, ils s’en vont. »

En Algérie, le SMIC est fixé à 8 000 dinars (environ 100 euros). Le salaire moyen d’un vendeur en pharmacie tourne autour de 12 000 dinars et peut atteindre jusqu’à 15 000 dinars. Chékib Abdeltif est, lui, tombé sur une perle, un retraité du Laboratoire de contrôle. En fait, le profil de ces vendeurs est très variable. Il est le plus souvent de niveau terminale, parfois moins, avec si possible une coloration « biologie ». Mais de plus en plus de diplômés proposent leurs services, comme des laborantins, des biochimistes et même des… médecins. Ces derniers, longtemps exclusivement employés par l’Etat, sont de plus en plus nombreux à être au chômage et tapent à la porte des officines.

Du sang de lézard pour les asthmatiques

Au cours des âges, les Touaregs, peuple nomade vivant dans le Sud algérien et dans les régions septentrionales du Sahel, ont appris à trouver dans la nature les médicaments dont ils avaient besoin. Leur pharmacopée, qui se transmet oralement, se compose bien sûr de plantes, comme la chenggoura, censée soigner… 44 maladies ; ou encore l’afsa, un arbre dont la résine permet de soigner les entorses et les foulures. Au souk de Tamanrasset, on trouve d’ailleurs des vendeurs de plantes « médicinales ».

Les Touaregs garnissent également leur « armoire à pharmacie » d’animaux, comme les sauterelles mélangées aux dattes, utilisées chez les diabétiques et comme fortifiants, ou encore le sang d’une variété de lézard vivant dans le désert, réputé pour ses propriétés antiasthmatiques.

« Ils ont des habitudes médicales différentes et ils ne consultent que quand ils n’ont plus d’autre choix », confirme Kerkar Baya, une pharmacienne installée à Tamanrasset. « De plus, il est très difficile de leur faire comprendre qu’il leur faut prendre un traitement complet. » Mais là, c’est plus en raison de leur pauvreté que par tradition…

Heureusement, Kerkar Baya reçoit beaucoup de touristes qui, avant de traverser le Sahara pour se rendre au Niger, viennent lui acheter de la Nivaquine, de l’aspirine, de l’écran total, plus rarement du sérum antiscorpionique.

Connaissez-vous l’arénothérapie ?

Après les bains de boue, les bains d’algues, voilà les bains de sable ou arénothérapie. Pratiqués depuis des millénaires en Algérie, ils font depuis peu l’objet d’une offre touristique de santé. La cure, sous surveillance médicale permanente, dure de une à deux semaines. Elle se pratique l’été, en pleine canicule. Lors de sa séance quotidienne, le patient est enseveli des pieds jusqu’au cou pendant 30 minutes au maximum. Des massages (au sein d’un complexe thermal) et des marches (dans les palmeraies avoisinantes notamment) complètent la cure, qui a lieu à Biskra, en bordure de l’Aurès.

L’effet thermique des bains de sable, avec à la clé des actions décongestionnantes, antalgiques et métaboliques, est mis à profit dans les douleurs rhumatismales (sauf dans le cas d’arthrites) et posttraumatiques ainsi que dans diverses atrophies musculaires. Ces cures climatiques sont même recommandées dans les cas d’asthme. Elles sont toutefois contre-indiquées en cas de tuberculose, paralysie de la sensibilité thermique (syringomyélie), néoplasies, cardiopathies. Des précautions particulières doivent être prises chez les patients présentant des troubles circulatoires.

Renseignements : Timgad Voyages (site : http://www.timgad-voyages.com).