Réforme des études de santé : les doyens de médecine risquent de renoncer, faute de moyens

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Réforme des études de santé : les doyens de médecine risquent de renoncer, faute de moyens

Publié le 8 novembre 2019
Par Magali Clausener
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Après les étudiants, aux doyens des facultés de médecine d’être déçus par la réforme des études de santé. Dans un communiqué en date du 8 novembre 2019, la Conférence nationale des doyens de médecine annonce qu’elle « va devoir renoncer à la mise en place des réformes des études médicales en 2020 ». La raison ? La situation critique des Centres hospitalo-universitaires (CHU). La Conférence dénonce ainsi le « déclin » des CHU qui « se traduit par une vétusté inacceptable des structures, un sous-équipement chronique, un accès de plus en plus retardé aux innovations diagnostiques et thérapeutiques et une dégradation progressive de la formation » et a pour conséquence « un déficit critique d’attractivité du CHU ». La Conférence explique qu’elle alerte le gouvernement depuis plusieurs mois. D’où sa « déception immense » de voir le maintien par le gouvernement de la réduction des moyens financiers pour l’hôpital – environ 800 millions d’euro d’économie supplémentaire –, dont une part non négligeable conditionne la formation des futurs médecins. « Dans ces conditions, la Conférence nationale des doyens de médecine craint de se trouver acculée à renoncer à mettre en place, avec l’ambition souhaitée, la réforme des études médicales pour la rentrée 2020 », déclare-t-elle. La Conférence associée aux doyens de santé a transmis à Agnès Buzyn 13 propositions afin de contribuer à sauver « le modèle de CHU français » notamment par la transformation de notre système de formation et de recherche médicale. Elle attend également les mesures que la ministre devrait annoncer le 14 novembre. Et de conclure : « Si ces mesures n’étaient pas suffisantes pour venir au secours de nos CHU, la Conférence nationale des doyens de médecine, appellerait la communauté hospitalo-universitaire à agir ».

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