Réduction des dépenses de santé : en toute franchise… 

Ce vendredi, lors de son point hebdomadaire avec ses adhérents, Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a réagi à l’annonce du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, d’un tour de vis de 10 à 12 milliards d’euros qui ciblera notamment les dépenses de santé, afin de réduire le déficit public. « Nous allons commencer les travaux d’été avec un coup de pression de la part du gouvernement, car j’imagine que tout cela se traduira dans le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2024 », a confié Philippe Besset. S’agissant des médicaments, le ministre a parlé d’une mesure sur la franchise, mais sans donner plus de précisions. On ne sait donc pas si c’est le forfait de 50 centimes d’euro par conditionnement de médicaments qui augmentera, ou le plafond de l’Assurance maladie fixé aujourd’hui à 50 euros par an sur le sujet. Nous serons en tous cas vigilants car c’est toujours embêtant de restreindre l’accès aux médicaments. J’ai déjà dit au ministère qu’il n’était pas question de faire des pharmaciens des collecteurs d’impôts, en leur demandant de récupérer le reste à charge auprès des patients pour payer la franchise. Malheureusement, nous ne sommes probablement pas au bout de nos surprises. Et comme les discussions arriveront en même temps que les négociations économiques dans le cadre de la convention nationale, je prédis un automne chaud », a conclu le président de la FSPF.