Redoutez-vous l’augmentation de la franchise médicale ?

OUI

Carine Verrelle, titulaire d’une pharmacie de quartier à Clisson (Loire-Atlantique), emploie 8 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Unipharm 44 ; syndicat : FSPF.

L’augmentation des franchises médicales aura un impact sur les pharmacies : les patients regarderont le nombre de boîtes et certains, qui ne faisaient pas attention, par exemple pour le paracétamol, ne prendront pas toutes les boîtes prescrites. Notre chiffre d’affaires va donc baisser et nous sommes mis devant le fait accompli. Il faudrait que nous ayons une compensation. Les personnes ne se rendent pas toujours compte de ce qu’elles dépensent pour leurs médicaments, sauf celles qui vérifient leurs feuilles de soins, mais la télé va parler de cette hausse et les gens auront à l’esprit le coût plus important pour eux.

NON

Jean-François Le Quere, titulaire d’une pharmacie rurale de centre bourg au Barp (Gironde), emploie 8 salariés dont 2 adjoints. Groupement : PharmaVie ; syndicat : FSPF.

L’Etat est endetté de 3 000 milliards d’euros. On a la corde au cou même si on ne le dit pas ouvertement. Nous essayons de grappiller partout où nous pouvons. L’Etat augmente soit les taxes, soit les franchises médicales. Et diminue systématiquement les prix des médicaments. Depuis des années, la France n’a pas un seul budget à l’équilibre et rien n’est fait pour stabiliser la dette. Une pharmacie ne pourrait pas être dans une telle situation ! Je ne crains pas la hausse des franchises médicales, un changement qui ne va pas susciter des manifestations, mais je redoute cette augmentation de la dette.

NON MAIS

Xavier Schneider, titulaire d’une officine rurale à Truchtersheim (Bas-Rhin), emploie 20 salariés dont 5 adjoints. Groupement : Giropharm ; syndicat : FSPF.

Si les plafonds restent limités à 50 € par an et par patient, je ne pense pas que l’augmentation des franchises médicales sur les boîtes de médicaments ait un impact. Les patients qui font déjà attention à ne pas prendre trop de boîtes de médicaments continueront à le faire. Et les autres seront plus attentifs dans le cadre de l’inflation. C’est la médiatisation de cette hausse qui va rappeler que les franchises médicales existent. Ce n’est pas une mesure juste pour le patient mais si le plafond est à 50 €, cela ne changera rien. Simplement, il sera plus vite atteint.

OUI 48,4 %

NON 37,5 %

NE SE PRONONCE PAS 14,1 %

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• Sondage réalisé du 4 au 12 septembre 2023