Professions réglementées : l’UNPF dévoile ses pistes

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Professions réglementées : l’UNPF dévoile ses pistes

Publié le 27 août 2014
Par Loan Tranthimy
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Après l’Ordre national des pharmaciens et la Fédération des syndicats pharmaceutiques  de France (FSPF), vendredi 22 août, c’est au tour de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) de réagir au rapport de l’Inspection générale des finances (IGF).

« 40 % des pharmacies ont actuellement un découvert bancaire et ce chiffre risque de passer à 60 % à partir du mois de septembre ». Le président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), Michel Caillaud, ne mâche pas ses mots.

Lors d’une conférence de presse, ce mercredi 27 août, le représentant syndical met en garde le gouvernement contre toute nouvelle mesure qui fragiliserait l’économie officinale, déjà affaiblie depuis quelques années par les budgets successifs de la Sécurité sociale concernant le médicament et les baisses tarifaires du Comité économique des produits de santé (CEPS).

Saluant la réponse de l’Ordre national des pharmaciens sur le rapport de l’IGF, Michel Caillaud souligne que les propositions de l’IGF sont en contradiction avec le futur plan de santé que devra présenter prochainement Marisol Touraine (interprofessionnalité, soins de proximité, évolution des métiers…). 

« Il nous paraît plus pertinent de réfléchir à une amélioration des conditions économiques de l’officine plutôt que de favoriser d’autres secteurs qui ne prendront pas en compte les aspects de santé publique », martèle Michel Caillaud. 

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L’UNPF évoque plusieurs pistes pour améliorer les conditions économiques de l’officine : les regroupements d’achats entre les pharmaciens d’officine, les incitations favorisant les regroupements d’officines ou encore les réflexions sur l’évolution numérique de la profession. 

Dans le cadre des structures de regroupement d’achat (SRA), qui existent depuis 2009, l’UNPF demande par exemple que ces structures, qui n’ont pas eu le succès escompté, puissent effectuer des commandes pour tous les médicaments et non plus seulement pour les médicaments remboursables. 

Dans l’immédiat, Michel Caillaud appelle également les pharmaciens à réagir au rapport de l’IGF. « C’est un rapport politique. Il faut que les confrères réagissent d’une façon politique pour se faire entendre au niveau des responsables locaux ».