Professions réglementées : l’Ordre des pharmaciens lance la contre-offensive

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Professions réglementées : l’Ordre des pharmaciens lance la contre-offensive

Publié le 22 août 2014
Par Loan Tranthimy
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Assez silencieux jusqu’à présent, l’Ordre des pharmaciens monte au créneau pour critiquer violemment le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur les professions réglementées et son annexe consacrée à la profession.

Conclusions édifiantes, approximations, travail stupéfiant… l’instance ordinale présidée par Isabelle Adenot ne mâche pas ses mots pour qualifier le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur les professions réglementées.

Dans un communiqué très offensif, elle estime que le gouvernement ne saurait engager une réforme de la profession sur la base « d’un rapport fondé sur une densité stupéfiante d’approximations et d’aberrations ».

Exemples à l’appui, la présidente de l’Ordre fait la démonstration que la conclusion centrale du rapport est fausse. « Dans les faits, le prix de médicaments à prescription facultative non remboursable progresse moins vite que l’inflation », indique le communiqué ordinal s’appuyant sur une étude Celtipharma réalisée sur la base de 3000 pharmacies (échantillon représentatif) et de la totalité des médicaments à PMF non remboursables (plus de 2 000).

« Entre 2009 et 2011, le prix de ces médicaments identiques a augmenté (1%) moins vite que l’inflation (1,6%) et ce, alors qu’en 2011, le taux de TVA de ces médicaments a augmenté de 1,5%.»

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Sur les revenus nets médians des pharmaciens titulaires ou dirigeants (7671 euros), cités dans le rapport, l’Ordre se demande où « les inspecteurs de l’IGF ont appris des statistiques pour considérer qu’un échantillon de 22 pharmaciens sur 5 500 est représentatif ».

En considérant que « le rôle de conseil et de prévention joué par le pharmacien n’apparaît pas indispensable du point de vue de la protection de la santé publique pour les médicaments à prescription facultative », les recommandations de l’IGF basées sur des considérations « purement financières » sont pour l’Ordre « dangereuses » du point de vue de santé publique.

Une nouvelle fois, Isabelle Adenot justifie son intervention en rappelant qu’en tant que présidente du conseil national de l’ordre, elle se doit d’assurer la défense de l’honneur de la profession. « Je me dois donc de réagir pour rétablir les faits quand ils entachent la réputation de la profession, entamant par là même la confiance du public. », précise Isabelle Adenot.