Produits de santé de premier recours : le covid-19 fait bouger les lignes

Lors d’un colloque organisé par l’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) le 24 septembre, les industriels ont rappelé la place importante occupée par leurs produits dans l’offre de soins en situation normale. En moyenne, sur l’année 2019, une pharmacie a reçu 40,6 visites par jour pour acheter des produits de santé et de prévention de premier recours, et 80 % des Français se rendent en pharmacie au moins une fois par an pour en acheter.

Avec le Covid, la place de ces produits a été renforcée, comme le montre une enquête de l’Afipa. Entre le 2 mars et le 23 août 2020, le réseau officinal a reçu 747 000 visites par jour pour des soins de premier recours. Près de 42 % des pharmaciens ont constaté une augmentation des conseils prodigués depuis le début de la crise sanitaire et 76 % déclarent avoir proposé de nouveaux services comme la livraison à domicile. Enfin, 98 % des pharmaciens souhaitent un délistage de médicaments pour améliorer la prise en charge des maux quotidiens en officine.

Le versant patient de cette enquête plaide dans le sens des évolutions souhaitées par la profession et les industriels. Au cours de la même période, 79,8 % de la population française s’est rendue en officine pour acheter des produits de santé et de prévention de premier recours, 27 % privilégiant même davantage le passage en pharmacie plutôt que chez le médecin.

Le principal avantage du circuit officinal étant l’accès rapide (42 % des répondants), devant la dispensation de conseils personnalisés du pharmacien (37 %) et le fait de ne pas attendre (34 %).

Les patients sont, en revanche, moins nombreux (39 %) que les pharmaciens à souhaiter pouvoir accéder à plus de médicaments sans ordonnance en pharmacie.