Plus de un milliard d’euros sur le médicament

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Publié le 4 octobre 2014
Par Loan Tranthimy
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Dramatique », « catastrophe » : c’est en ces termes que les syndicats de pharmaciens ont qualifié le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2015 (PLFSS 2015), qui sera présenté en Conseil des ministres le 8 octobre. Pour trouver les 3,2 milliards d’euros d’économies, le médicament sera à nouveau fortement mis à contribution, avec un peu plus de un milliard d’euros. « Nous ferons converger les prix des médicaments vers celui de leur générique quand il existe, nous agirons sur le prix des médicaments ayant perdu leur brevet non inscrits au Répertoire des génériques et nous ferons baisser les prix des médicaments ne présentant pas d’amélioration du SMR pour les patients », a déclaré Marisol Touraine, qui a annoncé la présentation prochaine d’un plan « médicaments génériques ».

Si l’on ajoute les mesures concernant la maîtrise médicalisée, dont les prescriptions de médicaments à hauteur de plus de 500 millions d’euros, le réseau officinal se retrouve de nouveau durement touché. « Ce PLFSS est à une hauteur jamais atteinte sur le médicament, déplore Philippe Gaertner, président de la FSPF. Une fois de plus les génériques sont largement sollicités. L’officine est particulièrement touchée par les mesures de convergence de prix. » « Nous demander encore un effort sans nous donner les capacités à structurer correctement nos pharmacies, c’est aller vers une destruction de la pharmacie française. », indique Jean-Luc Fournival, président de l’UNPF. Gilles Bonnefond, président de l’USPO, estime lui aussi que les mesures sur le médicament sont « inacceptables ». « On doit accélérer la réforme du mode de rémunération pour avoir un système plus adapté aux différentes évolutions du PLFSS. La réforme des honoraires à 1 euro la boîte est une erreur », rappelle t-il.

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