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pharmacie humanitaire internationale : Réorganiser le bénévolat
PHI tenait le 3 avril sa première assemblée générale depuis l’abandon de l’appellation PSF-Union France. Sur fond d’interrogations sur la place du bénévolat dans les ONG.
Même si ses démêlés judiciaires avec PSF-CI ont amené PSF-UF à se muer en Pharmacie humanitaire internationale (PHI), Jean-Marc Merle, se félicite de la licité acquise par l’association qu’il préside. « C’est pour nous une victoire. Malgré nos tentatives, la conciliation entre les deux associations n’a pas été possible. Dommage ! Alors nous avons tout remis à plat. Les ministères restent nos partenaires, l’OCP nous suit et nous sommes soutenus par la FSPF. Nous avons la compétence et la confiance des titulaires. En témoigne l’opération en Asie. »
Mais PHI s’interroge, comme le montre le thème retenu par son antenne angevine pour une table ronde (« La place des bénévoles et des petites associations dans le monde humanitaire ») organisée avec des ONG importantes comme Action contre la faim, MSF, Handicap international et la Guilde européenne du raid. « Nous sommes à un tournant du bénévolat. A l’avenir, la formation du bénévole sera extrêmement importante pour continuer », justifie Alain Daver, responsable de PHI 49.
Une formation, certes, mais pas n’importe laquelle. « On forme trop de DESS humanitaires par rapport aux emplois disponibles », souligne Florence Daunis, directrice des ressources humaines d’Action contre la faim, conseillant de passer par le terrain pour acquérir les compétences. « Il est temps de mettre les choses à leur place, les ONG ne vont pas résoudre les problèmes du Sud… et du Nord ! », ajoute-t-elle. Pour ceux qui passent une partie de leur vie dans de petites associations humanitaires, « il est parfois difficile d’envisager un retour dans la vie professionnelle dont on a été complètement coupé », fait-elle remarquer.
Enfin, quel rôle peuvent encore jouer les petites associations quand les bailleurs de fonds privilégient les grosses structures ? « Elles vont là où d’autres ne vont pas. Parce qu’elles sont indépendantes, elles peuvent aussi aller plus vite dans l’urgence », défend Marie-Agnès Cros, secrétaire générale de PHI. Plus que la problématique de la taille des associations, malgré tout complémentaires, il ressort que c’est la question de la multiplicité d’acteurs arguant du qualificatif « humanitaire », pour des opérations à vocations militaires ou privées, qui préoccupe aujourd’hui. A propos de l’efficience de Cyclamed, le président de PHI demande d’ailleurs « que l’on arrête de multiplier les agréments d’associations. Trop ont été donnés en dépit du bon sens ».
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