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Pénuries de médicaments : l’Alliance Européenne s’unit autour de 3 axes prioritaires
Neuf pays européens dont la France ont présenté mercredi à Bruxelles un manifeste en faveur d’un plan d’investissement coordonné pour faciliter les relocalisations de production de médicaments. L’Allemagne et l’Irlande, gros producteurs de médicaments en Europe ne sont pas cosignataires.
À l’occasion du lancement de « l’Alliance des médicaments critiques » à Bruxelles mercredi 24 avril 2024, Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie ont présenté un « manifeste en faveur d’un plan d’investissement coordonné pour faciliter les relocations de production de médicaments ». Le texte a été cosigné par huit autres Etats-membres (Pays-Bas, Grèce, Italie, Hongrie, Malte, Slovaquie, Chypre, Roumanie).
L’Allemagne et l’Irlande ne sont pas cosignataires
L’Allemagne et l’Irlande, gros producteurs de médicaments européens ne sont pas cosignataires du texte. Cette initiative s’inscrit à la suite d’une communication de la Commission européenne en octobre dernier. L’exécutif européen avait alors présenté une série de mesures pour pallier les pénuries de médicaments dont la création de cette alliance chargée d’identifier, avant la fin de l’année, des leviers de politique industrielle. Cette dernière est composée de 250 parties prenantes dont les industriels, les représentants des Etats et de la société civile, notamment les professionnels de santé.
Trois axes prioritaires définis
La France va insister sur trois axes prioritaires, explique-t-on à Bercy.
1-La commande publique. Elle permettra d’offrir des débouchés aux projets de relocalisation, « un levier majeur », notamment en imposant des clauses de sécurisation des approvisionnements et de durabilité.
2- La coordination des implantations des relocations de production sur le territoire de l’Union européenne. « Il n’est pas nécessaire d’avoir 27 usines de paracétamol », illustre le cabinet du ministre. « Il y a toute une réflexion à avoir sur la nécessité d’adapter les aides de l’État pour les médicaments critiques et il peut être également utile de recourir à des instruments européens comme les projets importants d’intérêt européen commun (Piiec) », ajoute-t-il.
3- La mise en place des différentiels de normes, notamment environnementales, entre l’Europe et l’Asie à l’origine de 40% du différentiel de compétitivité.
La France moteur
« La France avait été très moteur sur ce sujet avec la Belgique, dès le printemps de l’année dernière », souligne l’entourage du ministre de l’Industrie. En effet, pour lutter contre les pénuries, « il existe un levier réglementaire, qui figure dans la révision du paquet pharmaceutique européen, comme, par exemple, la prolongation des durées de conservation des médicaments ou l’accélération des autorisations, ajoute cette source. C’est important, mais pas suffisant. C’est pourquoi l’Alliance a pour but d’identifier les leviers de politique industrielle ». L’Alliance comprend deux groupes de travail : le premier sur les relocalisations et le second sur la diversification des approvisionnements.
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