N’oublions pas le Vaucluse…

Harold Bourgues a de la chance. Officinal à Piolenc, sur la RN 7 qui mène à Orange, il n’a eu « que » 30 cm d’eau boueuse et mazoutée dans sa pharmacie. Juste en face, la boulangerie du village a été submergée par 1,50 m de flots. Idem pour les habitants du village. La pharmacie, refaite entièrement l’an passé, a subi des dommages, estimés, pour le moment, à plus de 30 000 euros : enseigne décrochée, mobilier neuf imbibé, partie de stock détériorée… Sans compter les « surprises » ultérieures en peinture, crépi… Grâce à la mobilisation de son personnel, sa famille et de ses voisins, il a pu tout remettre en état à l’issue de deux jours de fermeture.

A Orange, dans le quartier de l’Argensol, coupé du reste du monde pendant quelques heures, la pharmacie d’Alain Chaléac a été ravagée par 80 cm d’eau et a dû fermer pendant plus de 8 jours. Mardi, il attendait qu’on lui installe un lecteur de carte Vitale et un poste informatique pour reprendre ses activités.

Ailleurs, dans le quartier du Coudoulet, l’eau est montée de 10 à 15 cm dans les officines Boiron-Nadal et Vasa-Ramirez. Si les dommages sont en cours d’estimation, Christian Vasa sait qu’il n’aura pas grand-chose à attendre de son assurance : « Etant donné la clause de vétusté pour le mobilier, nous ne serons pas remboursés. »

Dommages collatéraux. A Saint-Didier, village de 2 000 âmes, le clocher de l’église, frappé par la foudre, menace le quartier. Ses habitants ont été évacués jusqu’à ce que les travaux de consolidation soient effectués. En attendant, commerçants et professions libérales ont été relogés dans des bâtiments communaux. Pour Véronique Michelet, associée depuis 18 ans avec Bernard Espenon, ce coup de foudre n’est pas une heureuse affaire. Installée dans une salle polyvalente où elle réceptionne les ordonnances, l’équipe officinale s’organise comme elle peut.

Mobilisé, le syndicat a invité ses adhérents à prendre contact avec l’Ordre (prêt sans intérêt) et la FSPF qui peut débloquer 2 287 Euro(s)de crédits. Il recommande également de contacter la Caisse d’assurance maladie des professions libérales qui peut accorder des délais de paiement.