Ministère de la Santé : nombreux déports pour éviter les risques de conflits d’intérêts 

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Ministère de la Santé : nombreux déports pour éviter les risques de conflits d’intérêts 

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Publié le 26 juillet 2023
Par Anne-Hélène Collin
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Au ministère de la Santé, Aurélien Rousseau et Agnès Firmin Le Bodo sont exclus de certaines prises de décisions pour éviter les risques de conflits d’intérêts. 

Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, avait déjà dû être éloignée des dossiers concernant les pharmaciens quelques mois après sa nommination en 2022 puisqu’elle est elle même titulaire d’une officine au Havre (Seine-Maritime).

Cette fois, la Première ministre Elisabeth Borne décide par décret du 25 juillet que le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention nouvellement nommé, Aurélien Rousseau, « ne connaît pas des décisions de toute nature concernant directement ou indirectement la situation professionnelle de sa conjointe Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de la Caisse nationale d’Assurance maladie, et d’autre part, jusqu’au 12 septembre 2023, de celles concernant Lilly France. » En effet, Aurélien Rousseau partage la vie de la numéro 2 de la Cnam, dont la mère, Béatrice Cazeneuve, pharmacienne, est toute jeune retraitée du laboratoire Lilly. Elle y elle occupait le poste de National and regional market access director jusqu’en juillet 2023, selon son compte LinkedIn. 

Dans un avis publié le 25 juillet, le collège de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) « estime que la fonction de la conjointe du ministre n’est pas, en elle-même, de nature à constituer une situation de conflit d’intérêts, dans la mesure où celui-ci n’aurait pas à connaître de sa situation professionnelle ».

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