Médicaments génériques : le Trésor veut davantage d’économies

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Médicaments génériques : le Trésor veut davantage d’économies

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Publié le 23 juin 2017
Par Loan Tranthimy
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Dans une note publiée sur son site, la direction du Trésor estime que le développement des médicaments génériques reste encore « insuffisant », malgré la mise en place de certaines mesures comme le tiers payant généralisé.

Pour cette institution, le modèle proposé actuel dans lequel le pharmacien joue le rôle central est proche d’atteindre ses limites. « Le marché français présente un très bon taux de substitution, sans que la part des génériques dans la consommation de médicaments soit comparable avec celle des autres pays de l’OCDE », écrit la direction du Trésor.

Evoquant les deux causes qui freinent cette consommation comme la méfiance de certains patients vis-à-vis de ces médicaments et la structure de la prescription en France qui favorise les médicaments nouveaux, l’organisme avance plusieurs pistes pour permettre à l’Etat de réaliser de nouvelles économies.  

La première consiste, selon la direction du Trésor, à agir sur le prix. Il s’agit notamment de faire converger les prix des princeps et des génériques dès la tombée du brevet ou encore mettre systématiquement tous les groupes génériques sous TFR au bout de trois ans.

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La direction du Trésor mise sur les incitations à instaurer auprès des prescripteurs. Pour encourager les médecins à prescrire davantage dans le répertoire, elle propose d’intégrer dans la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP médecins) « un indicateur unique de la part des prescriptions du médecin au sein du Répertoire ». 

Par ailleurs, la note du Trésor insiste sur le développement des médicaments biosimilaires, qui permettent également de faire baisser les prix de 25 %.

Loin d’être révolutionnaires, les préconisations de la direction du Trésor tombent à point nommé pour Agnès Buzyn, la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé en pleine préparation du budget de la Sécurité sociale 2018.