Médecines « alternatives » : un collectif de médecins lance l’alerte

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Médecines « alternatives » : un collectif de médecins lance l’alerte

Publié le 19 mars 2018
Par Anne Drouadaine
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Un collectif de médecins a alerté le Conseil national de l’ordre des médecins à propos des médecines dites alternatives, dans une tribune publiée dimanche 18 mars sur le site internet du Figaro.

Visant notamment l’homéopathie, l’acupuncture et plus généralement les pratiques non scientifiques, les signataires dénoncent : « Les thérapies dites « alternatives » sont inefficaces au-delà de l’effet placebo et n’en sont pas moins dangereuses. Dangereuses, car elles soignent l’inutile en surmédicalisant la population et en donnant l’illusion que toute situation peut se régler avec un « traitement ». Dangereuses, car elles alimentent et s’appuient sur une défiance de fond vis-à-vis de la médecine conventionnelle comme le montrent les polémiques injustifiées sur les vaccins. Dangereuses enfin, car leur usage retarde des diagnostics et des traitements nécessaires avec parfois des conséquences dramatiques, notamment dans la prise en charge de pathologies lourdes comme les cancers. »

Les signataires (médecins généralistes et spécialistes, pharmaciens, étudiants en médecine ou pharmacie…) qui sont désormais plus de 540 (sur le site fakemedecine) demandent notamment au Conseil de l’ordre des médecins de « tout mettre en œuvre pour ne plus autoriser à faire état de leur titre les médecins ou professionnels de santé qui continuent à les promouvoir, (…) ne plus rembourser par les cotisations sociales les soins, médicaments ou traitements issus de disciplines refusant leur évaluation scientifique rigoureuse ».

Le syndicat national des médecins homéopathes français a réagi lundi 19 mars dans un communiqué, regrettant « la nature diffamatoire de cette attaque » : « La médecine a besoin de tous les médecins, les 124 signataires paraissent ignorer que des milliers de leurs confrères utilisant l’homéopathie ». Le syndicat rappelle que les médecins visés par les signataires sont « tout aussi compétents qu’eux en matière de diagnostic et de prescription médicale ».

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