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L’ouverture d’un site Internet grand public Santéclair sur l’automédication
Laurence Gondoux Quequet, L’Alpe d’Huez
Le rôle d’un assureur est d’assurer les malades et de rembourser des prestations de santé. Le lancement d’un site Internet d’automédication à destination du grand public doit être vu comme une ingérence dans nos pratiques professionnelles, ce qui est à la fois inacceptable et très dangereux. A quel titre Santéclair peut-il juger de l’efficacité des médicaments d’automédication ? Ou informer de façon arbitraire sur les prix ? Et il y a un risque de détournement de clientèle à annoncer les prix pratiqués par les pharmacies ayant signé un contrat Santéclair. C’est malhonnête vis-à-vis des autres pharmaciens qui jouent le jeu de la délégation de paiement avec ces assureurs. Ceux-ci risquent aussi, en parlant d’efficacité, de se mettre à dos certains laboratoires pharmaceutiques.
Bernard Vaquer, Avignon
Il est dommage que les pharmaciens ne puissent pas occuper le terrain et que des organisations extérieures à la profession aient toutes libertés pour créer des sites grand public sur le médicament. Je ne comprends pas que l’ordre des pharmaciens ne prenne pas l’initiative pour créer ou laisser se développer des sites de référence pour le grand public, de manière à ce que l’information sur le médicament d’automédication reste dans le circuit pharmaceutique.
René Bramont, Nîmes
Le véritable but de ce site Internet est de faire la promotion du contrat Santéclair pour recruter davantage de pharmaciens. L’information des assurés sur les situations et médicaments d’automédication n’est qu’un prétexte pour faire de la publicité sur les prix dans les pharmacies Santéclair. On pourrait d’ailleurs s’interroger sur la possibilité d’une intervention de l’Ordre interdisant une exploitation par les assureurs des informations tirées de leurs banques de données sur les prix. Le problème, c’est qu’ils ne sont pas soumis aux règles déontologiques de notre profession. Sur le conseil d’automédication, le pharmacien reste le mieux placé. Internet ne peut diffuser que des informations d’ordre général et ne pourra pas remplacer la relation de proximité entre le pharmacien et son patient.
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