Libéraux de santé : le système conventionnel enfin relancé

Pour le Centre national des professions de santé (CNPS), l’exercice libéral n’aura jamais été autant remis en cause. C’est le constat de la convention du CNPS intitulée « Un an pour tout changer » qui s’est tenue le 17 mars. « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés », a déclaré Michel Chassang, président du CNPS, reprenant la phrase de La Fontaine pour évoquer la crise qui touche les professionnels de santé : fermeture d’officines, baisse des revenus des biologistes, des sages femmes, des kinésithérapeutes… Et de lancer à Xavier Bertrand intervenant à l’ouverture de la convention : « Nous avons très mal vécu les trois années qui viennent de s’écouler. Nous avons un an pour changer ».

Outre la promesse faite aux médecins de revoir l’obligation de la déclaration d’absence, le ministre s’est adressé aux pharmaciens, affirmant qu’« ils devaient tenir leur place dans le parcours de santé ». Et de déclarer : « J’entends que les pharmaciens se posent la question de la rémunération, et si on ne le faisait pas, on serait fou ».

A l’intérieur des Sisa

Pour Philippe Gaertner, président de la FSPF, les pharmaciens ont marqué trois points. Outre le dispositif conventionnel qui a été remis dans la course, les pharmaciens se sont vus reconnus dans leur spécificité au sein de l’approche globale interprofessionnelle. Et surtout, « le ministre a réaffirmé haut et fort que le pharmacien serait à l’intérieur des sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires » (Sisa). Reste à créer un secteur pour permettre à la pharmacie d’officine de pratiquer des honoraires hors TVA.