L’espérance de vie attendra encore

Le directeur de l’URCAM (Union régionale des caisses d’assurance maladie) de Lorraine vient de dresser le bilan sanitaire de la région. Le constat est inquiétant : la Lorraine pointe à l’avant-dernière place pour l’espérance de vie (60 ans) en raison de la fréquence d’affections telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires et respiratoires ainsi que l’obésité. Dans le même temps, l’URCAM « s’est engagée dans une maîtrise médicalisée des dépenses de santé », les dépenses lorraines de santé s’élevant à 4,5 milliards d’euros par an.

Diminuer la prescription d’antibiotiques de 13,7 %

Ainsi, sans surprise, l’URCAM préconise de recourir aux médicaments génériques (leur taux de délivrance est passé en trois ans de 59,4 % à 84,9 %), de diminuer les prescriptions de psychotropes (- 29 %), des antibiotiques (- 13,7 %) et des inhibiteurs de pompes à protons (- 18 %). Par ailleurs, l’URCAM, qui veillera au bien-fondé des arrêts maladie et de l’utilisation de VSL (véhicules sanitaires légers), invite les médecins volontaires à conclure avec elle un contrat d’amélioration des pratiques individuelles. Ces fameux CAPI qui pourraient leur valoir, sous conditions, le versement d’un bonus financier récompensant leurs efforts en termes de santé publique… et de rationalisation des prescriptions.