Les pharmaciens en colère

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Publié le 14 janvier 2012
Par Jean-Luc Decaestecker
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Le nouveau gouvernement belge a été, dès ses premières mesures, pointé du doigt par les professionnels de santé, dont les pharmaciens, qui regrettent de ne pas avoir été associés à l’élaboration du budget 2012 des soins de santé, lequel a subi des coupes claires. Les officinaux belges sont touchés principalement par deux types de mesures : la baisse de moitié de l’indexation des honoraires pharmaceutiques pour un coût de 6,5 M€ et diverses mesures sur le budget des médicaments pour un coût de plus de 20 M€, dont une nouvelle diminution des prix à hauteur de 1,95 %, une baisse des volumes ainsi qu’une remise en question du mode de délivrance dans les maisons de retraite.

Reversement des ristournes

Deux décisions sont particulièrement mal perçues. Celle, d’abord, d’imposer au pharmacien la dispensation obligatoire du médicament le moins cher par remplacement automatique de la prescription originale du médecin en cas de prescription d’un antibiotique ou d’un antimycosique. Celle, ensuite, d’ordonner le reversement forfaitaire de 15 M€ de ristournes « reçues » des laboratoires de génériques : « C’est discriminatoire et inapplicable, tonne le vice-président de l’Association pharmaceutique belge (APB), Christian Elsen. Les pharmaciens ne refusent pas de participer comme les autres prestataires de soins à l’effort de redressement des finances de l’Etat, mais leur imposer de reverser à la Sécurité sociale des montants de marge arrière quand ils s’approvisionnent chez les répartiteurs est injuste et équivaut à vouloir tuer les officines indépendantes… Que ceux qui ont éventuellement perçu reversent, pas les autres. ».

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