Les grossistes-répartiteurs pénalisés en 2014

Le compte n’y est pas. En 2014, les grossistes-répartiteurs allemands ont vu baisser leur marge sur les médicaments remboursables, dont les ventes pèsent 82 % de leur chiffre d’affaires (28,5 milliards d’euros). Selon les calculs d’un institut économique, mandaté par l’Union des grossistes Phagro, la marge a atteint 4,67 % en 2014 contre 4,9 % un an avant. On est donc loin de l’objectif de 6,32 % évoqué en 2004 et renouvelé en 2012, lors des deux derniers changements de mode de calcul.

Depuis 2012, les grossistes-répartiteurs reçoivent 70 centimes par boîte prescrite et 3,15 % sur le prix fabricant (plafonné toutefois à 37,80 €). Pour atteindre l’objectif de marge, le législateur comptait sur un fort développement des ventes de génériques et une baisse des prix. Mais le marché n’a pas évolué en ce sens et la part des médicaments les plus chers a progressé, particulièrement en 2014 : + 25 % de chiffres d’affaires sur les boîtes facturées 1 200 à 4 000 euros et + 36 % pour celles de plus de 4 000 euros. Phagro souligne que la marge atteint seulement 0,77 % sur un médicament coûtant plus de 5 000 euros et pointe notamment les ventes de Sovaldi, traitement de l’hépatite C.

L’organisme n’a pas proposé de nouvelle méthode de calcul, mais il pose ses marques en vue de la discussion du projet de loi de renforcement des soins en cours. Il espère que le gouvernement se montrera ouvert à des modifications du décret sur le prix des médicaments, qui statue sur le calcul des marges.