Les génériqueurs veulent davantage de prescription dans le répertoire

L’association GEMME (Générique même médicament) proteste contre « les effets délétères des mesures purement comptables annoncées » par Marisol Touraine sur les médicaments génériques. Pour le GEMME, la sous-utilisation de ces produits ne tient ni à leur prix ni à la substitution « dont le taux plafonne à son quasi-maximum », mais plutôt à un développement insuffisant de la prescription des génériques dans le répertoire. Une utilisation dans les mêmes proportions qu’en Allemagne et au Royaume-Uni permettrait à la France d’engranger 2,4 milliards d’euros d’économies supplémentaires, selon le Gemme.

Limitation de la liberté de prescription

Déléguée générale de l’association, Catherine Bourrienne-Bautista suggère d’établir un objectif de prescription dans le répertoire ou de prévoir un budget de prescription pour les médecins. « En fonction de la patientèle, les praticiens pourront ainsi optimiser la prescription et être attentifs au coût des traitements », explique-t-elle. Interrogé, le président de la CSMF, Jean- Paul Ortiz, rappelle que l’utilisation des génériques au quotidien « s’est beaucoup heurté à la variation de la présentation des médicaments (forme, couleur..) par les génériqueurs ». Il écarte toute mesure limitant la liberté de prescription et appelle au développement des règles de bonnes pratiques de prescription pour inciter les médecins à prescrire dans le répertoire.