Le regroupement des gardes divise

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Publié le 6 avril 2013
Par Chloé Devis
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Si la refonte du système de gardes des pharmacies dans le Val de Loire soulage les titulaires, elle irrite les élus locaux. Jusqu’alors organisées en quatre secteurs, les douze officines du territoire se sont entendues l’an dernier pour n’en former plus qu’un. « Gaëtan Gorce [sénateur-maire de La Charité-sur-Loire] a écrit à l’ARS le 14 mars afin de demander une révision du système destinée à corriger les dysfonctionnements constatés, indique son directeur de cabinet Gilles Noël. Le problème de fond, c’est que cette modification n’a pas été discutée en amont avec les élus. Il y a un manque de coordination avec les gardes médicales, mais aussi d’information auprès des usagers. Cela est particulièrement préjudiciable aux personnes âgées isolées. »

« Le 32 37 joue bien son rôle »

Présidente du syndicat départemental, Sophie Pommier assure n’avoir pas enregistré de plaintes. Elle rappelle qu’un projet d’élargissement avait été étudié dès 2006 avec la mise en place d’une rémunération des gardes, mais que des blocages politiques avaient retardé sa concrétisation. « La disparition de plusieurs officines depuis 2006 a remis le sujet sur la table, explique-t-elle. En se regroupant, les officines retrouvent un rythme de rotation plus supportable, assorti d’une organisation plus cohérente et facile à gérer. D’autant que les besoins restent modérés dans un secteur sans problème. »

Sophie Joly, responsable des gardes au sein du syndicat, ajoute que des arrangements existent entre officines pour assurer des ouvertures tardives à tour de rôle : « Bien sûr, il peut y avoir des trajets à faire, surtout pour les ruraux, mais il est toujours possible de se rendre dans une officine plus proche d’un secteur limitrophe. Il y a tout de même une pharmacie sur dix de garde dans le département chaque nuit. » Selon Mickaël Bahous, titulaire à Saint-Amand-en-Puisaye, « les usagers sont habitués à la facilité, mais les temps ont changé ». A ses yeux, le nouveau système est « équitable » et « le 32 37 joue bien son rôle ». Reste à voir quel son de cloche voudra bien entendre l’ARS.

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