Le prochain accord conventionnel reste incertain

Après cinq séances de négociation, les deux syndicats de pharmaciens (FSPF et USPO) et l’Assurance maladie devront se retrouver pour une réunion « décisive » le 5 avril. L’issue de ce rendez-vous reste encore incertaine. L’accord sur le projet conventionnel pharmaceutique pour les cinq ans est loin d’être acquis. « Les propositions économiques de l’Assurance maladie ne compensent pas les baisses de prix et ne permettent pas à l’officine d’envisager son développement pour assurer les missions qui lui seront confiées. Il y a zéro euro sur la table », tempête Philippe Gaertner, président de la FSPF. De son côté, l’USPO reconnaît que la prochaine réunion est « déterminante ». Le président de l’USPO, Gilles Bonnefond, dévoile plusieurs points de blocage sur le volet rémunération. « Nous avons obtenu que le contrat pluriannuel soit bien inscrit dans le projet d’accord. Il s’agit d’une clause pour reconnaitre qu’en cas d’évolution négative de la rémunération, on déclenche de nouvelles négociations. Mais il reste encore à négocier le taux de cette évolution », dit-il. Pour Philippe Gaertner, le taux présenté par l’Assurance maladie de – 1 % est pour le moment inacceptable. « Cela veut dire que l’on ne renégociera pas si notre rémunération présente une évolution de – 0,2 % ! Comment gérer une entreprise dans ces conditions », ajoute-t-il. Par ailleurs, l’Assurance maladie propose de faire le basculement de la marge vers les honoraires en trois étapes, la première commençant en 2019. « Que ferons-nous en 2017 et 2018 ? », rétorque Philippe Gaertner. Celui-ci estime que « s’il n’y a pas un effort réel à la prochaine réunion, cela veut dire que l’Etat ne veut pas miser sur la pharmacie. Ce qui m’inquiète pour certains confrères ». Une réunion avec le directeur général de l’UNCAM est prévue le mardi 4 avril. « Et là nous saurons si nous signons ou pas le 5 avril », conclut Gilles Bonnefond. 