Le prix à payer

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Publié le 12 juillet 2008
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Que l’on soit hostile ou pas à l’accès direct, le Rubicon est franchi. Est-ce le signal d’une « guerre civile » entre pharmaciens, à coup de prix cassés, ou alors du commencement du siège de notre monopole par les légions de la grande distribution ? Il est trop tôt pour le dire. Mais même si nous craignons l’intrusion du grand méchant loup dans notre bergerie, ce n’est pas une raison pour nous laisser tondre comme des moutons. Cette petite révolution force la profession à s’adapter. En son temps, la mise en place du tiers payant avait aussi fait couler beaucoup de salive et d’encre. Aujourd’hui, cela ne pose plus aucun problème. Alors nous n’avons pas d’autre choix que de positiver ! Pour une raison au moins : le conseil pharmaceutique devra être beaucoup plus systématique qu’il ne l’est aujourd’hui. Avec à la clé une meilleure reconnaissance de votre rôle, tant aux yeux du public que des pouvoirs publics. Il vous sera ensuite bien plus facile de vous voir reconnaître un droit de prescription complémentaire et de proposer des bilans personnalisés de prévention. Et, surtout, plus jamais un ministre, un représentant de l’Assurance maladie ou un dirigeant de laboratoire ne pourra nous rétorquer en « off » lors d’une interview : « Le pharmacien ? Il ne pose jamais de questions ! »

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