Le numerus clausus, une urgence estivale

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Publié le 6 juillet 2002
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Les représentants de la FSPF et de l’UNPF ont rencontré mardi leurs interlocuteurs au ministère pour une première réunion technique de près de trois heures.

Nous avons abordé les dossiers, pas forcément par ordre d’importance mais par ordre d’urgence », rapporte Bernard Capdeville, président de la FSPF. Première urgence, la démographie : « Les conseillers du ministre ont plaidé pour une augmentation du numerus clausus de 350, à 2 600. Jean-François Mattéi souhaite qu’elle soit progressive. » « On nous a confirmé son accord pour passer à 2 600 dès la rentrée, soit environ 9 étudiants de plus par promotion de 60… si toutes sont dotées de la même manière, ajoute Claude Japhet, président de l’UNPF, mais un arbitrage de l’Education nationale est encore nécessaire. Mon souhait est que, si les résultats sont publiés lundi ou mardi, on informe alors les étudiants qu’en fonction d’une dotation supplémentaire, certains pourraient encore être reçus. Même si cela prend quinze jours de plus. » Un espoir à caresser avec prudence.

Un groupe de travail sur les gardes

Egalement au menu, la loi MURCEF. « Je souhaite que le pharmacien garde son indépendance, a rappelé Bernard Capdeville. On ne peut à la fois le considérer comme un professionnel de santé dont l’indépendance est garantie et faire peser sur lui d’énormes pressions financières. » Le ministère a demandé aux syndicats de « relancer » le fisc sur la déduction des intérêts de l’emprunt pour l’achat de parts des futures holdings de pharmacies, ce qui conditionne la suite du dossier.

Troisième sujet : les gardes. « Un groupe de travail se met en place sur la permanence des soins, les officinaux doivent y être », selon Bernard Capdeville. « Nous y serons avec les professionnels concernés », affirme Claude Japhet.

Par ailleurs, ce dernier a insisté auprès des conseillers de Jean-François Mattéi « pour qu’un représentant du ministère soit présent au sein du Conseil national de la formation continue pour son démarrage en septembre ; ce serait une officialisation du dispositif ». Et les officinaux d’insister sur la nécessité de diffuser de nouvelles consignes auprès des DDASS pour inciter les maisons de retraite à se mettre rapidement en conformité avec la loi sur les droits des malades qui exclut le médicament du forfait de soins des établissements (voir Le Moniteur n° 2448). Enfin, le président de l’UNPF aura demandé la réintégration des compléments alimentaires dans le monopole.

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Mercredi, ce sont les syndicats médicaux que rencontraient les représentants des pharmaciens, avec des propositions « pour les accompagner dans leur objectif de 12,5 % de prescription générique », commente Claude Japhet. Une rencontre presque historique au regard de la décennie écoulée.